Cyberattaques : le Kremlin accuse La Haye de n'avoir apporté aucune preuve

Auteur:
 
Par AFP - Moscou
Publié le 08 octobre 2018 - 12:47
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

Le Kremlin a assuré lundi que La Haye n'avait apporté aucune preuve aux accusations selon lesquelles des espions russes ont tenté de pirater en avril le siège de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques, alors que l'ambassadeur néerlandais à Moscou devait être convoqué.

"Non", a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes lui demandant si les éléments présentés la semaine dernière par les Pays-Bas, notamment les passeports diplomatiques utilisés par les quatre agents présumés du renseignement militaire russe (GRU) expulsés, étaient des preuves.

"Il y a des canaux habituels de travail (...) Qu'ils transmettent les documents, les preuves et les informations par ces canaux et nous sommes prêts à les regarder. Nous n'avons pas l'intention de parler de tels sujets par l'intermédiaire des médias", a-t-il ajouté.

C'est la première réaction du Kremlin depuis que La Haye a accusé jeudi Moscou de cette tentative de piratage, plusieurs puissances occidentales ayant emboité le pas aux Pays-Bas pour dénoncer des cyberattaques mondiales menées par la Russie.

Parallèlement, le ministère russe des Affaires étrangères, cité par les agences russes, a annoncé son intention de convoquer lundi l'ambassadeur des Pays-Bas en Russie.

"En lien avec la campagne de désinformation organisée à La Haye, l'ambassadeur néerlandais sera convoqué au ministère des Affaires étrangères lundi", a indiqué la diplomatie russe.

Les Pays-Bas ont affirmé jeudi avoir déjoué en avril une tentative de piratage russe visant l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC), dont le siège est situé à La Haye.

Selon les autorités néerlandaises, qui ont expulsé quatre agents russes présumés, ces derniers avaient positionné un véhicule truffé d'équipements électroniques sur le parking d'un hôtel proche du siège de l'OIAC dans le but de pirater à distance son système informatique.

Cette tentative de piratage présumée s'est déroulée au moment où cette organisation enquêtait sur l'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal en Angleterre, mené selon Londres par des agents du renseignement militaire russe. L'OIAC enquêtait également sur une attaque chimique présumée à Douma en Syrie, imputée par les Occidentaux aux forces gouvernementales syriennes soutenues par Moscou.

La Russie a dénoncé la semaine dernière "un acte de propagande" et ironisé sur l'"espionnite aiguë" qui s'est, selon elle, emparée des Occidentaux.

Les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Australie, les Etats-Unis et la France accusent le Kremlin d'avoir orchestré une série de cyberattaques mondiales.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.