Elections en RDC : fortes pressions diplomatiques sur Kinshasa
Des fortes pressions diplomatiques s'exercent sur les autorités congolaises pour qu'elles annoncent le résultat de l'élection présidentielle et le nom du successeur du président Joseph Kabila, ce qui agace Kinshasa, ont indiqué lundi diverses sources étrangères et congolaises.
"L’important, aujourd’hui, c’est de publier les résultats des élections en République démocratique du Congo (RDC), même s’ils ne plaisent pas au pouvoir", a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, à la radio-télévision belge RTBF. "On espère une annonce dans les prochains jours", a-t-il dit.
La Belgique est membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies qui doit de nouveau se réunir mardi soir pour étudier la situation en RDC.
"Les ambassadeurs sont en train de d'affirmer que (l'opposant Martin) Fayulu a gagné", a déploré lundi matin un très proche du président Kabila qui vise en particulier les trois pays occidentaux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Dimanche, la Commission électorale (Céni) a renvoyé sine die la publication des résultats provisoires, affirmant que seuls 53% des résultats avaient été traités depuis le scrutin du 30 décembre.
Trois principaux candidats sont en course pour la succession du président Kabila, son dauphin, l'ex-ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, et les deux opposants, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.
Dans son intervention le président de la Céni, Corneille Nangaa, avait dénoncé des "menaces" de certains diplomates sans les nommer.
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