Le gouvernement hongrois critiqué pour une "nouvelle campagne de haine" (ONG)

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Par AFP
Publié le 29 septembre 2017 - 14:44
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Une affiche avec le portrait du milliardaire américain George Soros à Szekesfehervar en Hongrie le 6
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© ATTILA KISBENEDEK / AFP/Archives
Une affiche avec le portrait du milliardaire américain George Soros à Szekesfehervar en Hongrie le 6 juillet 2017
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La nouvelle consultation populaire mise sur pied par le gouvernement hongrois, la troisième depuis 2015, dirigée cette fois contre le milliardaire américain George Soros, "vise à alimenter le sentiment xénophobe", a critiqué vendredi l'ONG Human Right Watch (HRW) qui dénonce "une nouvelle campagne de haine".

"La Hongrie s'apprête à lancer sa troisième campagne financée par les contribuables, visant certainement à alimenter le sentiment xénophobe", écrit HWR dans un communiqué appelant les responsables européens à "condamner ces tentatives d'attiser la haine".

Le gouvernement conservateur de Viktor Orban entreprend, à partir de dimanche, de consulter les Hongrois sur ce qu'il nomme le "Plan Soros". La formule désigne pour Budapest le supposé projet de l'homme d'affaires de faire accepter un million de migrants par an dans l'UE.

A l'image de précédentes "consultations" organisées par le gouvernement -sur les liens supposés entre "immigration et le terrorisme" ou sur le présumé danger des politiques européennes pour la souveraineté hongroise - l'opération combine l'envoi de milliers de questionnaires dans les foyers hongrois et campagne d'affichage dans le pays et les médias pro-gouvernementaux.

Viktor Orban a désigné l'homme d'affaires George Soros, 87 ans, comme le principal ennemi de la Hongrie et lancé depuis le début de l'année une série d'actions et de messages visant à discréditer le milliardaire et les nombreuses ONG qu'il soutient financièrement.

Le "Plan Soros" fait référence à une tribune publiée par le milliardaire en septembre 2015, esquissant, au plus fort de la crise migratoire, ses propositions pour "rebâtir le système de l'asile".

"Manipulateur et rempli de semi-vérités", selon le quotidien d'opposition Nepszava, le questionnaire demande aux Hongrois de dire s'ils sont d'accord avec sept propositions, comme : le plan veut "faire passer au second-plan la langue et la culture des pays européens" ou "adoucir les sanctions pour les délits commis par les migrants".

"Le gouvernement hongrois ferait mieux d'affronter les véritables problèmes, comme le système de santé, la pauvreté (...) au lieu de répandre des mensonges", a critiqué Amnesty International Hongrie.

"Le plan Soros n'existe pas, c'est une invention du gouvernement", a réagi cette semaine Csaba Csontos, porte-parole en Hongrie de la fondation Open Society, financée par George Soros, qui craint que la campagne d'affichage à venir fasse ressembler Budapest à "Berlin dans les années 30".

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