Le populiste italien Di Maio affirme "nous voulons changer l'UE pas la quitter"

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Par AFP
Publié le 24 septembre 2017 - 17:34
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Luigi Di Maio, le candidat populiste du Mouvement 5 Etoiles (M5S) au poste de futur chef du gouverne
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Luigi Di Maio, le candidat populiste du Mouvement 5 Etoiles (M5S) au poste de futur chef du gouvernement Italien, ne souhaite pas quitter l'Europe, le 24 septembre 2017 à Rimini.
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Luigi Di Maio, proclamé samedi candidat du Mouvement 5 Etoiles (M5S) populiste au poste de futur chef du gouvernement assure que son programme n'est pas de quitter l'Union européenne mais de la réformer.

QUESTION: Etes-vous vraiment eurosceptiques et où en est votre projet de référendum sur la sortie de l'euro?

REPONSE: "L'Union européenne est un projet que nous voulons certainement changer mais pas abandonner. Nous voulons rester dans l'UE mais nous voulons changer nombre de traités qui portent aujourd'hui préjudice à notre économie, à nos entreprises. Nous irons là-bas (au sein des institutions de l'UE) pour discuter de la possibilité de modifier certaines choses. Je pense qu'après les élections allemandes tout sera plus simple.

En ce qui concerne l'euro, nous avons présenté un programme en sept points au Parlement européen et le référendum sur l'euro était le dernier point. S'il y a des ouvertures (au sein des institutions de l'UE, ndlr) nous sommes tout à fait disposés à une discussion pour modifier les règles du jeu. S'il n'y a aucune disponibilité, alors seulement dans ce cas, comme ultime solution nous demanderions aux citoyens italiens à travers un référendum consultatif quoi faire".

QUESTION: Quelle est votre position sur les grandes questions internationales, le multilatéralisme ou les événements en Corée du Nord?

REPONSE: "En ce qui concerne la Corée du Nord nous partageons les appréhensions des Etats-Unis, nous espérons que cette escalade puisse s'arrêter, il n'y a aucune circonstance atténuante ou justification à ce que fait la Corée.

Le M5S n'a pas l'intention d'entraîner l'Italie en-dehors des accords avec les alliés occidentaux ou de l'Otan. Certainement, nous ne sommes pas disposés à refinancer le programme militaire de l'Otan avec 14 milliards d'euros supplémentaires, nous l'avons toujours dit et nous le dirons à Donald Trump.

Il y a aussi beaucoup de regret pour les occasions manquées, comme par exemple sur le dossier Libye. Nous avons la capacité diplomatique pour essayer de stabiliser la situation en Libye mais ce sont d'autres pays qui ont porté en avant, en toute légitimité, ces initiatives".

QUESTION: Quelle est votre position sur le dossier de l'immigration en provenance de la Libye?

REPONSE: "La stratégie du gouvernement italien actuellement est seulement de contenir et elle ne peut pas durer sur le long terme. Nous avons proposé un engagement de l'UE dans les pays de provenance de ces personnes, non seulement la coopération internationale mais surtout la création de points de premier accueil où ces personnes, à travers un dialogue sur place avec des agences de l'UE, pourraient demander l'entrée dans un Etat de l'UE.

On aurait pu filtrer ces demandes sur place entre ceux qui ont le droit, car réfugiés politiques, ou ceux qui n'ont pas le droit car migrants économiques. Ce faisant on mettait un terme aux +voyages de l'espérance+ (de la Libye vers l'Italie, ndlr) qui font tant de morts.

Nous sommes très préoccupés, et nous avons demandé des éclaircissements, par le fait que le gouvernement italien est en train de faire actuellement des accords avec des organisations pas bien définies en Libye et qui violent les droits de l'homme des migrants.

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