Le président tunisien Béji Caïd Essebsi promet des élections pour 2019

Auteur:
 
Par AFP - Tunis
Publié le 25 septembre 2018 - 03:38
Image
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, le 13 août 2018 à Tunis
Crédits
© Abdelfattah BELAÏD / TUNISIAN PRESIDENCY/AFP/Archives
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, le 13 août 2018 à Tunis
© Abdelfattah BELAÏD / TUNISIAN PRESIDENCY/AFP/Archives

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a promis que les élections auraient lieu en décembre 2019, lors d'un entretien diffusé lundi à la télévision au cours duquel il a également annoncé la fin de l'alliance avec le parti d'inspiration islamiste Ennahdha.

Après des demandes de report des scrutins législatif et présidentiel prévus en 2019, qui risquent de redessiner la carte politique en Tunisie, le président a assuré: "Les élections se tiendront à temps (...) en décembre 2019".

Il a appelé à une modification de la Constitution, estimant que le partage de pouvoir entre le président et le Premier ministre n'était pas satisfaisant, tout en assurant qu'elle ne rentrerait en vigueur qu'au prochain mandat.

"Depuis la semaine dernière, nous avons décidé de nous séparer, à la demande de Ennahdha", a souligné M. Caïd Essebsi, qui s'exprimait alors que l'appareil étatique est paralysé depuis des mois par une lutte fratricide au sein de son parti.

Cette formation, Nidaa Tounès, qu'il a fondée en 2012 comme un front contre les islamistes, avait fini par faire alliance avec Ennahdha au lendemain des élections législatives de 2014. Elle est affaiblie par une lutte de pouvoir entre le Premier ministre Youssef Chahed et le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi.

Des désaccords récents entre M. Caïd Essebsi, 92 ans, et Ennahdha ont porté sur le soutien que ce dernier apporte à M. Chahed, et sur un projet de loi soutenu par le président visant à instaurer une égalité entre hommes et femmes en matière d'héritage.

Ennahdha "veut poursuivre l'accord avec le gouvernement dirigé par Youssef Chahed… Les relations entre Beji Caïd Essebsi et Ennahdha sont coupées", a poursuivi le président.

Ennahdha, devenu le premier parti parlementaire, "a choisi un autre chemin, j'espère que ce sera un chemin réussi, mais je ne le pense pas", a-t-il ajouté.

"Personne n'est valable pour tous les temps et tous les lieux", a-t-il déclaré, évoquant un départ à la fois de M. Chahed et de son propre fils, sans prendre position pour l'un ou l'autre.

Le conflit politique actuel inquiète les observateurs, qui craignent qu'il entrave l'organisation des prochaines élections et les efforts urgents nécessaires pour faire face à une profonde crise sociale.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.