Sud syrien : 15 civils tués dans des frappes aériennes (OSDH)

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Par AFP - Beyrouth
Publié le 17 juillet 2018 - 15:58
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Un panache de fumée après des frappes aériennes attribuées par une ONG au régime syrien et à son allié russe dans la province de Qouneïtra dans le sud de la Syrie. Photo prise depuis la partie du plat
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© JALAA MAREY / AFP
Un panache de fumée après des frappes aériennes attribuées par une ONG au régime syrien et à son allié russe dans la province de Qouneïtra dans le sud de la Syrie. Photo prise depu
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Au moins 15 civils ont été tués mardi dans des frappes aériennes visant le sud de la Syrie, secteur sensible où le pouvoir de Bachar al-Assad et son allié russe sont engagés contre des insurgés, a rapporté une ONG.

Le régime a ouvert dimanche un nouveau front dans la province de Qouneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, en majeure partie occupé et annexé par Israël, après avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de la province voisine de Deraa.

Au moins 14 civils, "dont deux femmes et cinq enfants" ont péri dans des frappes aux abords de la localité de Aïn al-Tina", à Qouneitra, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans être en mesure d'indiquer s'il s'agissait de raids russes ou du régime.

Des militants ont partagé sur les réseaux sociaux des images des victimes, des enfants blancs de poussière, enveloppés dans des couvertures tachées de sang.

Il s'agissait de déplacés, qui avaient trouvé refuge dans un immeuble abandonné, après avoir fui des combats ailleurs dans le sud du pays, selon l'OSDH.

Par ailleurs, un civil a été tué dans des raids russes aux abords de la localité d'El-Aliyah, dans l'ouest de la province de Deraa, tout près de Qouneitra, a affirmé l'OSDH.

"Depuis mardi matin, des raids russes intensifs et des barils d'explosifs largués par le régime visent un secteur à cheval entre Qouneitra et Deraa,", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

C'est dans cette région que sont déployés les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, organisation dominée par l'ex-branche d'Al-Qaïda, selon la même source.

- "Ouvrez la frontière" -

Ces jihadistes ne sont pas concernés par l'accord dit de "réconciliation" négocié le 6 juillet par la Russie, qui de fait a entraîné une capitulation des rebelles dans la province de Deraa, désormais passée quasi-entièrement sous le contrôle du régime.

Malgré l'accord et le retour d'un semblant de calme dans cette province, des dizaines de milliers de déplacés ayant fui les hostilités se trouvent toujours dans la région de Qouneitra, certains près du Golan, selon l'ONU.

Mardi, environ 200 Syriens se sont approchés de la ligne de démarcation avec l'Etat hébreu sur le plateau du Golan, avant de battre en retraite quand les soldats israéliens leur ont demandé de s'éloigner, selon un porte-parole militaire israélien.

"Les femmes criaient +ouvrez la frontière, sauvez ceux qui restent de nos enfants+", a raconté à l'AFP un médécin syrien présent au moment de l'incident, Bahaa Mahamed.

Dimanche et lundi, au moins 43 combattants prorégime ont été tués dans les combats dans le Sud. Ces violences ont fait également au moins 48 morts parmi les insurgés, en grande majorité des jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, selon l'OSDH.

Toutefois, cherchant à emboîter le pas aux rebelles de Deraa, au moins cinq localités insurgées dans la province de Qouneitra ont hissé lundi le drapeau du régime "dans l'optique de rejoindre l'accord de réconciliation", a précisé M. Abdel Rahmane.

"Les factions rebelles dans ces localités ont abandonné les combats contre le régime pour éviter les bombardements et les destructions", a-t-il précisé.

Déclenché en 2011, après la répression par le régime de manifestations pacifiques demandant des réformes démocratiques, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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