Aides sociales : ne pas commencer par dire "on ne touchera pas" aux plus pauvres, selon FO

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Par AFP - Paris
Publié le 10 juin 2018 - 16:14
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Le nouveau secrétaire général de Force Ouvrière, Pascal Pavageau, à Matignon à Paris, le 7 mai 2018
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© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Le nouveau secrétaire général de Force Ouvrière, Pascal Pavageau, à Matignon à Paris, le 7 mai 2018
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Le secrétaire général de Force ouvrière Pascal Pavageau a appelé le gouvernement dimanche à ne pas "rentrer dans la discussion" sur une réforme des aides sociales "en disant +on ne touchera pas à des aides sociales pour les plus pauvres+".

"La question éventuelle de la transformation d'une aide sociale liée à l'évolution du besoin, qui ne serait plus le même aujourd'hui qu'il y a dix ans, mais parlons-en, ça nécessite une vraie évaluation", a expliqué le responsable syndical sur le plateau de Questions politiques franceinfo/FranceInter/France2.

"Mais on ne peut pas rentrer dans la discussion en disant: +on ne touchera pas à des aides sociales pour les plus pauvres+!", a-t-il prévenu. "D'abord c'est quoi les plus pauvres ? C'est quoi le niveau de pauvreté ?", a-t-il interrogé.

Et au-delà, a-t-il rappelé, les aides sociales "sont là aussi pour empêcher" de "tomber" dans la pauvreté. Il a évoqué "une logique de rempart, de protection et de digue".

Il répondait ainsi à l'affirmation de la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn dans le Journal du Dimanche selon laquelle, si toutes les aides sociales "peuvent être discutées", il n'est "pas question de faire des économies sur le dos des pauvres".

Réclamant que "les organisations syndicales notamment" soient concertées par le gouvernement sur le plan pauvreté qui doit être annoncé mi-juillet, M. Pavageau a appelé à "un débat" sur "l'expression du besoin social qui a généré ces dernières années" le niveau des différentes aides publiques, individuelles, fiscales ou à destination des entreprises.

Le gouvernement "nous a rétorqué assez régulièrement qu'il n'y avait pas de montée des inégalités", a-t-il critiqué, défendant au contraire une "logique plus large de loi contre les inégalités".

Pour lui, ce plan pauvreté doit être "cohérent avec d'autres mesures". Il a notamment cité la "juste répartition de la richesse produite". "Il faut qu'on sorte de la logique aujourd'hui, dans nos entreprises du CAC 40, où lorsque vous avez 100 euros de profit, 67 vont sur les dividendes et seulement 6 sur les salariés".

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