Attaque à Strasbourg : pour Marine Le Pen, "on ne prend pas les mesures nécessaires"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 12 décembre 2018 - 10:29
Image
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale à Paris le 14 novembre 2018
Crédits
© Eric FEFERBERG / AFP/Archives
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale à Paris le 14 novembre 2018
© Eric FEFERBERG / AFP/Archives

Marine Le Pen a estimé mercredi que le gouvernement, "en amont, ne prend pas les mesures nécessaires" pour lutter contre le fondamentalisme islamiste et a réclamé une nouvelle fois l'expulsion des fichés S étrangers, au lendemain de l'attaque de Strasbourg.

"Tout n'est pas fait dans la lutte contre le fondamentalisme islamiste car le terrorisme n'est en réalité que le bras armé de cette idéologie", a accusé la présidente du Rassemblement national sur France 2, soulignant que cette "idéologie mortifère, mortelle, a fait 250 morts depuis six ans".

"En amont on ne prend pas les mesures nécessaires, pour d'abord expulser les fichés S étrangers", a-t-elle déploré.

"Dans les fichés S, il y a des étrangers et des Français, mais si déjà on expulsait les étrangers, si on ne les conservait pas sur le territoire, ce serait autant de moyens qui seraient accordés, supplémentaires, pour pouvoir surveiller les Français", a argumenté Mme Le Pen.

Pour la présidente du RN, le profil de l'assaillant, qui est né à Strasbourg, ne fait pas de doute: "On sait très bien que c'est un hybride, comme encore une fois Coulibaly, comme beaucoup d'autres hybrides, un délinquant radicalisé qui, bien souvent, commet des délits ou des crimes pour financer le terrorisme".

"La motivation terroriste" de l'attaque de Strasbourg, qui a fait trois morts et 15 blessés, "n'est pas encore établie" mercredi matin, a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez, invitant à la "plus grande prudence" sur la qualification des faits.

L'assaillant, toujours recherché, est "un individu connu en droit commun pour beaucoup de délits autres que liés au terrorisme, il n'a même jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a précisé M. Nuñez sur France Inter.

Selon une source proche de l'enquête, il a été fiché "S" en 2016 par les services antiterroristes.

"On finit par s'interroger sur les raisons pour lesquelles on ne met pas tout l'arsenal juridique pour pouvoir lutter contre ces fondamentalistes", s'est demandée Marine Le Pen.

"Je pense que le simple fait d'avoir un contact, quel qu'il soit, avec des organisations terroristes, doit vous faire traduire devant la cour d'assises pour intelligence avec l'ennemi", a estimé la présidente du Rassemblement national.

Selon elle, "on ne met pas assez les moyens, mais surtout on n'a pas les bonnes méthodes et on refuse de mettre en oeuvre ces méthodes".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.