Berger (CFDT) réclame des politiques sociales "beaucoup plus affirmées"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 04 septembre 2018 - 19:06
Image
Laurent Berger, photo du 17 octobre 2017.
Crédits
© BERTRAND GUAY / AFP/Archives
Laurent Berger, photo du 17 octobre 2017.
© BERTRAND GUAY / AFP/Archives

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a réclamé du gouvernement mardi des politiques sociales "beaucoup plus affirmées" et qui aient "du sens", à sa sortie d'une réunion à Matignon, critiquant à nouveau les arbitrages budgétaires.

"J'en ai appelé à des politiques beaucoup plus affirmées, beaucoup plus assumées, (à) des politiques de solidarité beaucoup plus fortes", a dit le secrétaire général, après une rencontre d'une heure avec Edouard Philippe et ses ministres Agnès Buzyn (Solidarités et Santé) et Muriel Pénicaud (Travail).

"J'ai affirmé auprès du Premier ministre qu'il y avait un ressenti négatif à l'égard des politiques menées, qu'il y avait un prisme budgétaire qui ne faisait pas sens pour les travailleurs", a-t-il ajouté, regrettant que la politique sociale et de développement durable du gouvernement "ne fasse pas sens".

Concernant la prochaine négociation sur l'assurance chômage réclamée par l'exécutif, le leader syndical a redit que "si la seule logique était budgétaire, la CFDT n'y verrait pas d'intérêt". "On nous a dit que la seule logique ne serait pas budgétaire", a-t-il assuré.

Il a écarté l'idée d'un boycott de la négociation si la lettre de cadrage n'allait pas dans le sens de son syndicat: "Le boycott n'a jamais été la tasse de thé de la CFDT".

Autres sujets abordés: la santé au travail, les discriminations (jeunes, seniors, inégalités entre les femmes et les hommes, couleur de peau...) et le "mal-être dans la fonction publique".

Sur le plan pauvreté, qui doit être annoncé cette semaine, Laurent Berger a demandé que l'exécutif ait un "discours empathique et pas culpabilisant".

Interrogé pour savoir s'il avait été entendu par le Premier ministre, il a répondu: "Dans ce style de rencontre, il y a toujours une courtoisie qui fait qu'on est écouté. La question est d'être entendu", a relevé le dirigeant, très critique dans la presse vis-à-vis de l'exécutif depuis lundi.

Quant à une éventuelle mobilisation, évoquée lundi dans une interview au Monde, il s'est montré moins offensif. "Les organisations syndicales, c'est d'abord une capacité de propositions", a-t-il fait valoir.

De son côté, Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, reçu juste après M. Berger, a dit avoir réclamé au gouvernement une politique "efficace et comprise des salariés".

Il a également demandé que la négociation de la transition écologique "soit mise au coeur de l'agenda social". "Derrière le remaniement ministériel, ce n'est pas une question de personne, c'est celle de l'orientation" de la politique écologique, a-t-il ajouté, alors que le gouvernement vient de nommer François de Rugy pour remplacer Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.