Berger/"gilets jaunes" : "arrêtons d'être naïfs" face aux "factieux"

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Par AFP - Paris
Publié le 06 janvier 2019 - 15:23
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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger à l'Elysée, le 10 décembre 2018
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© ludovic MARIN / AFP/Archives
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger à l'Elysée, le 10 décembre 2018
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Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé dimanche à "arrêter d'être naïfs et irresponsables" face à "des gens qui veulent renverser la démocratie" et qui sont "factieux" à propos des violences samedi lors de la journée d'action des "gilets jaunes".

"Aujourd'hui c'est assez factieux, je crois qu'il faut arrêter d'être naïfs et d'être irresponsables dans un certain nombre de commentaires", a déclaré M. Berger, invité de l'émission "Questions politiques" France Inter/Le Monde/France Télévisions.

"On a en face de nous, pour un certain nombre de +gilets jaunes+, des gens qui veulent renverser la démocratie, des gens d'extrême droite et peut-être d'extrême gauche", a dénoncé M. Berger, "scandalisé" par "l'intrusion dans un ministère et la violence extrêmement forte contre des policiers".

"Dès le début j'avais dit qu'il y avait une forme de totalitarisme dans l'exercice de ce mouvement, on y est !", a déploré le responsable syndical qui a dénoncé un "déferlement de violence raciste, antisémite et anti-républicaine".

"Il faut le dire clairement", a-t-il ajouté, en s'en prenant à la "profonde irresponsabilité de beaucoup d’acteurs, politiques notamment".

"Jean-Luc Mélenchon bien sûr, on ne peut pas avoir de l'admiration pour un individu qui a des propos complotistes (ndlr, Eric Drouet, l'un des leaders des +gilets jaunes+). Quand on est un représentant du peuple, comme l'est un député, il y a des règles démocratiques à respecter", a-t-il estimé.

Pour autant, "ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des causes à défendre", a reconnu M. Berger, citant notamment "la question fiscale et la redistribution des richesses".

Il a également jugé que le gouvernement "porte une lourde responsabilité dans cette situation" pour avoir "voulu se passer des syndicats".

M. Berger n'a "pas eu de contact avec le président de la République depuis la réunion du 10 décembre" à l'Elysée.

"C'est bien là le problème : si le gouvernement pense qu'il peut trouver des solutions seul, il se met le doigt dans l'œil", a-t-il asséné.

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