Candidat à Barcelone, Valls veut incarner la "nouvelle Europe"
L'ancien Premier ministre français Manuel Valls a souligné mercredi qu'il entendait représenter la "nouvelle Europe" en se présentant aux municipales de mai à Barcelone, sa ville natale.
"C'est nouveau, c'est ça l’incarnation de la nouvelle Europe", a-t-il dit en français à Barcelone, lors d'une conférence de presse au lendemain de l'annonce de sa candidature.
Puis l'ancien socialiste - soutenu par le parti libéral espagnol Ciudadanos - a ajouté en espagnol: "je veux représenter à travers Barcelone la nouvelle Europe".
En vue de tenter de conquérir la mairie de la deuxième ville d'Espagne, M. Valls a lancé une plateforme baptisée "Barcelone capitale européenne" visant à "rassembler tous les Barcelonais qui veulent un changement dans la ville".
"Je veux aller au-delà des frontières politiques", "je veux parler aux gens de gauche, je veux parler aux gens de droite car je suis le candidat de la modération", a-t-il dit, en promettant d'en finir - s'il était élu - avec "les problèmes sérieux" touchant la ville: insécurité, inégalités, prix excessifs des logements, départ d'entreprises en raison de la crise politique catalane.
"Barcelone est une marque incroyable, une marque globale (...) mais cette ville a des problèmes, son image se détériore et pire, la vie des Barcelonais se détériore", a-t-il poursuivi en attaquant le bilan de la maire de gauche Ada Colau.
M. Valls - qui s'est installé à Barcelone dans la rue de... Paris - fait un pari risqué en tentant de conquérir la mairie de sa ville natale, selon des analystes.
Mais l'ancien Premier ministre croit en ses chances: "je veux gagner, je veux être maire de Barcelone", a-t-il lancé.
Manuel Valls, élevé à Paris par un père catalan et une mère italo-suisse et naturalisé français à 20 ans, s'est engagé de l'autre côté des Pyrénées après l'échec de ses ambitions présidentielles en France en 2017.
Il a multiplié depuis l'an dernier meetings et manifestations contre les indépendantistes catalans qui avaient tenté en octobre 2017 de faire sécession de l'Espagne.
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