"Clopes", diesel : Bayrou exprime sa "honte" après des propos rapportés de Griveaux

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Par AFP - Paris
Publié le 04 novembre 2018 - 14:56
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"Cette phrase m'a fait mal, d'une certaine manière, elle m'a fait honte", a pointé dimanche François Bayrou concernant un propos rapporté du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, selon qui Laurent Wauquiez était le candidat de "ceux qui clopent et roulent au diesel".

La phrase litigieuse avait été rapportée la semaine dernière dans le JDD. Elle avait provoqué l'ire des Républicains, et notamment du premier visé, Laurent Wauquiez, président des Républicains (LR) qui y avait vu un "mépris" de la part du porte-parole du gouvernement.

M. Griveaux a depuis récusé avoir prononcé une telle phrase.

"Parler de la France, comme parler du peuple, comme des gens qui seraient réduits à cloper ou à rouler au diesel, comme si c'était une infamie de rouler au diesel...", a déploré le président du MoDem dans l'émission Questions politiques sur France Inter en partenariat avec Le Monde.

"J'ai trouvé (dans) cette phrase le contraire de ce que nous avons voulu bâtir avec le président de la République", a poursuivi M. Bayrou, soutien du candidat Macron en 2017.

Dans un tweet publié dans la soirée, M. Bayrou a précisé que Benjamin Griveaux l'avait appelé pour lui "dire qu'il n'avait jamais prononcé la phrase qu’on lui prêtait".

"J'ai apprécié qu'il la démente. Les milieux populaires sont une part précieuse de notre pays. Et pour moi, ils sont la raison même de mes engagements. Nous devons les honorer", a encore écrit le dirigeant centriste.

"L'élection d'Emmanuel Macron, elle s'est faite précisément sur l'idée qu'on allait rompre avec cette manière de couper le pays en deux, avec les gentils chics d'un côté et les désagréables pas chics de l'autre: il est temps que s'exprime dans la majorité tous ceux qui refusent cette rupture", avait insisté M. Bayrou sur France Inter.

L'éphémère ministre de la Justice au printemps 2017 a par ailleurs qualifié sa relation "humaine et politique" avec le chef de l'État de "fraternelle".

A propos du rôle de son mouvement politique à l'intérieur de la majorité, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2002, 2007 et 2012, a estimé que "l'intimité (entre le MoDem et La République en Marche) est destinée à être très grande". "C'est pas encore établi, mais ça viendra", a-t-il encore prophétisé.

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