Collaborateur violent de Macron : Mélenchon réclame un juge d'instruction

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Par AFP - Paris
Publié le 19 juillet 2018 - 15:37
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Jean-Luc Mélenchon lors d'une manifestation le 26 mai 2018 à Marseille
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© BERTRAND LANGLOIS / AFP/Archives
Jean-Luc Mélenchon lors d'une manifestation le 26 mai 2018 à Marseille
© BERTRAND LANGLOIS / AFP/Archives

Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a réclamé jeudi qu'un juge d'instruction soit saisi dans l'affaire du collaborateur d'Emmanuel Macron filmé en train de frapper un homme le 1er mai, et des sanctions pour les responsables à l'Elysée.

Le parquet de Paris a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire, notamment pour "violences par personne chargée d'une mission de service public" et "usurpation de fonctions", après la diffusion d'images d'Alexandre Benalla.

Mais pour M. Mélenchon, "un juge d'instruction devrait être saisi". "Une enquête préliminaire, pour vérifier quoi? Pourquoi?", a-t-il interrogé devant la presse à l'Assemblée nationale. "Il y a des circonstances où on fait des enquêtes préliminaires pour se débarrasser du sujet quand on sait qu'il ne contient rien. Mais là on sait qu'il contient quelque chose!", a-t-il lancé.

"On voit sur les images un homme, qui n'a pas autorité, intervenir au milieu de fonctionnaires assermentés avec un casque d'une unité qui n'est pas la sienne et un brassard de sécurité, pour frapper quelqu'un. Donc tous les éléments sont là qui permettent d'identifier un délit", a-t-il fait valoir.

Jean-Luc Mélenchon a en outre estimé que le président de la République devait s'exprimer sur cette affaire qui touche à "ses collaborateurs les plus directs". Il doit "au moins dire qu'il déplore cette situation, la condamne - parce qu'on peut aussi imaginer qu'il n'y est pour rien".

Interrogé pour savoir s'il considérait qu'il fallait des démissions à l'Elysée, il a répondu: "évidemment".

"L'autorité de l'Etat a été engagée d'une manière tellement ample et tellement forte que la sanction doit être exemplaire. Elle doit concerner lui (Alexandre Benalla, NDLR), tous ceux qui ont des activités invisibles de cette nature, et évidemment les chefs, je veux dire le chef de cabinet", a-t-il ajouté.

De son côté, Sébastien Jumel, porte-parole des députés communistes, a demandé dans l'hémicycle que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb vienne "s'expliquer devant la représentation nationale sur ce qui ressemble à un acte de voyouterie", évoquant des actes "préoccupants pour la République".

"Que Gérard Collomb puisse éclairer notre Assemblée me paraît normal", a appuyé le socialiste David Habib.

La République est "inaltérable", a laconiquement déclaré jeudi Emmanuel Macron lors d'un déplacement en Dordogne, après avoir refusé à maintes reprises de répondre aux questions des journalistes.

Le porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit a souligné qu'Alexandre Benalla avait reçu "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Elysée", avec une mise à pied de quinze jours et un terme mis à ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président.

Pour Jean-Luc Mélenchon, cette affaire démontre l'"extrême concentration de gens qui se sentent tous les pouvoirs et, du fait du comportement du prince lui-même, se sentent investis d'une impunité dans tous les domaines".

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