D'une courte tête et avec un PS divisé, Paris "condamne les blocages" des universités

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Par AFP - Paris
Publié le 06 juin 2018 - 21:40
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La maire de Paris Anne Hidalgo à Paris, le 30 janvier 2018
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© Christophe Petit Tesson / POOL/AFP/Archives
La maire de Paris Anne Hidalgo à Paris, le 30 janvier 2018
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Le Conseil de Paris a voté mercredi d'une courte tête, et avec un groupe socialiste très divisé, la condamnation des blocages des universités proposée par des élus macronistes, suscitant la colère notamment des communistes.

La maire de Paris Anne Hidalgo "condamne les blocages des universités et des centres d'examen", indique le voeu déposé par le groupe macroniste ex-PS dirigé par le sénateur La République en Marche Julien Bargeton, ancien adjoint PS aux Finances.

Cette proposition a recueilli 53 votes pour, 48 voix contre et 12 abstentions.

Les groupes de droite ont approuvé le voeu mais ce sont surtout les voix du groupe socialiste, apparu très divisé, qui ont nourri les commentaires après vote.

Alors que son président Rémi Féraud a annoncé qu'il s'abstiendrait personnellement, l'ancien patron du syndicat étudiant UNEF Bruno Julliard a voté contre cette condamnation, tout comme des élus considérés comme "l'aile gauche" du groupe.

D'autres membres de l'exécutif se sont abstenus, l'adjoint macroniste à la propreté Mao Peninou a voté pour.

Ce vote "vient de traduire l'explosion du groupe socialiste au Conseil de Paris", a analysé Alexandre Vesperini, opposant macroniste ex-LR. "La maire de Paris est sur un fil, entre trois groupes: son aile gauche, ceux qui veulent faire alliance avec Macron et ceux qui sont tétanisés parce qu'ils ne savent pas quelle stratégie adopter" pour les prochaines municipales, a-t-il commenté.

Dans un communiqué, le groupe communiste a rappelé avoir "naturellement" voté contre ce vœu, rappelant son soutien aux mobilisations étudiantes. "Emboîtant le pas à Gérard Collomb (ministre de l'Intérieur), les élus En Marche tentent de dévier le sujet sur la légitimité de la contestation de sa politique", a-t-il fait valoir dans un communiqué.

L'écologiste Jérôme Gleizes‏ a pour sa part ironisé sur Twitter : "la droite parisienne au conseil de Paris gagne un vote condamnant le blocage des Universités grâce à l'absence de trop nombreux socialistes. À chacun sa manière de commémorer Mai68".

Avec 31 votants sur 53, il manquait 22 socialistes en séance.

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