Ex-boxeur condamné : Mélenchon "n'aime pas la justice", selon Castaner

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Par AFP - Paris
Publié le 14 février 2019 - 12:12
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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner le 14 février 2019 à Paris
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© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner le 14 février 2019 à Paris
© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Christophe Castaner a jugé jeudi que Jean-Luc Mélenchon "n'aim(ait) pas la justice", après qu'il a qualifié de "justice de classe" la condamnation de l'ex-boxeur Christophe Dettinger à un an de prison ferme alors que "éborgneurs et barbouzes sont en liberté".

"Qu'un leader politique, élu marseillais par ailleurs, ose parler hier soir de +justice de classe+, qualifiant la police d'+éborgneurs et de barbouzes+, montre bien qu'au fond il n'aime pas la justice", a déclaré le ministre l'Intérieur, qui s'exprimait lors de la remise de la cagnotte lancée par le président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier en faveur des forces de l'ordre blessées lors des manifestations.

"Qu'il le sache, il n'y a pas de liberté sans ordre public", a ajouté M. Castaner à l'endroit de M. Mélenchon.

Le leader de la France Insoumise a critiqué dans un tweet mercredi soir le jugement du tribunal correctionnel de Paris condamnant Christophe Dettinger à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve pour avoir violemment frappé deux gendarmes le 5 janvier lors de l'acte 8 des "gilets jaunes".

"Deux ans ferme pour Christophe , le boxeur. Le procureur au nom de Nicole Belloubet a exigé trois ans ! Justice de classe. Mais les éborgneurs et les barbouzes sont en liberté", a tweeté M. Mélenchon, après le réquisitoire.

"Justice a été rendue pour un acte choquant, inadmissible", a estimé Castaner.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a également réagi, jugeant dans un tweet que "les remises en cause incessantes de l'institution judiciaire sont inacceptables". "Tous les délits sont réprimés, quels qu'ils soient", a-t-elle ajouté.

A rebours de la position du leader de la France Insoumise, le syndicat policier Alliance a, lui, estimé que la décision du tribunal n'avait pas permis de "réaffirmer l'état de droit".

"Alors que les violences contre les agents ne cessent d'augmenter, cette décision qui ne prend pas semble-t-il en compte les circonstances aggravantes va sans doute envoyer un message clair à ceux qui voudront toujours s'en prendre aux policiers et gendarmes", a estimé Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du premier syndicat de gardiens de la paix.

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