Institutions : l'UDI pose ses conditions pour voter la réforme

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Par AFP - Paris
Publié le 21 juin 2018 - 17:57
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Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde en 2016 à l'Assemblée nationale
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© LIONEL BONAVENTURE / AFP/Archives
Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde en 2016 à l'Assemblée nationale
© LIONEL BONAVENTURE / AFP/Archives

Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a indiqué jeudi qu'il ne voterait pas la réforme institutionnelle si elle n'évoluait pas, notamment sur la réduction du nombre de parlementaires et la dose de proportionnelle aux législatives.

"La réduction de 30% du nombre de parlementaires nous paraît excessive: ça signifie que dix-huit départements n'auraient qu'un seul député, et trente départements qu'un seul sénateur", a fait valoir le leader centriste, qui prône une réduction d'un quart seulement.

"C'est pour nous central pour savoir si on votera ou non cette réforme", a-t-il précisé jeudi, à l'issue d'un séminaire avec les parlementaires UDI à l'Assemblée nationale.

A propos de l'introduction de la proportionnelle aux législatives, pour l'instant arrêtée à 15%, Jean-Christophe Lagarde a dit en souhaiter 20%, "sinon quoi le jeu n'en vaut pas la chandelle". "A 25%, il y a un risque de ne pas trouver une majorité, mais à 20%, ça n'est pas le cas", a-t-il encore estimé.

"Nous avons encore la volonté de faire que cette réforme puisse aboutir", a-t-il toutefois assuré, en approuvant par ailleurs la suppression de la Cour de justice de la République, la nomination des procureurs sur avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature ou la fin de la présence de droit des anciens présidents de la République au Conseil constitutionnel.

Le président du groupe centriste au Sénat, Hervé Marseille, a par ailleurs fustigé le projet de renouvellement intégral de la Chambre haute en 2021, jusqu'alors renouvelée partiellement, qui s'apparente selon lui "à une dissolution", "ni possible, ni souhaitable".

"S'ils maintiennent cette idée de renouvellement unique, à ce moment-là, il n'y aura pas de discussion", a prévenu Jean-Christophe Lagarde, "on votera contre les trois textes, parce qu'il faut que ce soit traité globalement et non par séquence".

Le projet de loi constitutionnelle sera débattu à l'Assemblée nationale les deuxième et troisième semaines de juillet, puis au Sénat à la rentrée. Les autres volets (traités par une loi organique et une loi ordinaire), contenant proportionnelle, non-cumul et réduction des parlementaires, arriveront à la rentrée à l'Assemblée.

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