Le Drian dit "non" à un "axe iranien" au Moyen-Orient

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Par AFP
Publié le 12 décembre 2017 - 09:59
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Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d'une réunion du Conseil européen à Brux
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Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors d'une réunion du Conseil européen à Bruxelles, le 11 décembre 2017
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Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rejeté mardi tout "axe" iranien de la "Méditerranée à Téhéran" et demandé le départ des milices iraniennes présentes en Syrie.

"La présence iranienne et la volonté iranienne de faire un axe de la Méditerranée à Téhéran, non !", a-t-il martelé dans une émission spéciale sur la Syrie de Bachar al-Assad qui sera diffusée mardi soir sur la chaîne France 2.

Dans ce pays, "l'Iran apporte ses milices, soutient le Hezbollah (mouvement chiite libanais)", a-t-il rappelé. Le régime de Damas bénéficie aussi de l'appui militaire des Russes qui ont annoncé lundi le retrait d'une "partie significative" de leurs forces en Syrie.

En novembre, le chef de la diplomatie française s'était déjà attiré les foudres de Téhéran en dénonçant une "tentation hégémonique" iranienne au Moyen-Orient, du Liban au Yémen en passant par la Syrie et l'Irak.

La Syrie doit redevenir un "Etat souverain, c'est-à-dire indépendant des pressions, des présences d'autres pays", a insisté Jean-Yves Le Drian.

La montée en puissance de l'Iran chiite suscite de fortes tensions avec ses voisins sunnites et les interrogations de l'Occident.

A la différence des Etats-Unis, qui menacent de remettre en cause l'accord sur le nucléaire iranien, les Européens, France en tête, réclament son maintien mais demandent à Téhéran de revoir son programme balistique et d'avoir une stratégie régionale moins "agressive".

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs pointé la responsabilité de Moscou et Téhéran dans le processus de paix en Syrie.

"L'essentiel des acteurs dans cette affaire ce sont quand même la Russie et l'Iran. Il faut qu'elles mettent leur poids pour aboutir à une solution politique avec les autres membres du Conseil de sécurité" (Etats-Unis, Chine, France et Grande-Bretagne), a-t-il dit.

La Russie doit aussi faire pression sur le président Bachar al-Assad pour qu'il desserre l'étau autour de la Ghouta orientale, près de Damas, où des bombardements du régime ont tué près de 200 civils en novembre.

"Si on peut convoquer Bachar al-Assad à Sotchi (Russie), on peut aussi lui dire d'arrêter (de bombarder) et de permettre que l'aide humanitaire puisse être accessible à tous", a lancé Jean-Yves Le Drian.

Bachar-al Assad n'est "pas la solution" même si les Occidentaux ne font plus de son départ un préalable à toute négociation de paix, a-t-il enfin réaffirmé.

"On dit +on va attendre qu'il s'en aille+ mais il est là, il est soutenu ! C'est un barbare mais il est là", a souligné le ministre.

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