Les nationalistes corses soutiennent la Catalogne

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Par AFP
Publié le 25 septembre 2017 - 12:24
Mis à jour le 26 septembre 2017 - 01:30
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L'Assemblée de Corse, le 28 juillet 2016 à Ajaccio
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© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP/Archives
L'Assemblée de Corse, le 28 juillet 2016 à Ajaccio
© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP/Archives

Le mouvement clandestin corse du FLNC dit du 22 octobre a menacé lundi, faute d'avancées sur "l'autonomie de l'île", d'un "élan populaire" comme en Catalogne, région d'Espagne qui a reçu le soutien des nationalistes au pouvoir à Ajaccio.

Dans une motion présentée vendredi par les nationalistes (majoritaires) de "Femu a Corsica" et "Corsica Libera", l'Assemblée de Corse a souligné "la légitimité incontestable du gouvernement de la Catalogne" face à une situation "évolutive et préoccupante".

Dans ce texte, consulté lundi par l'AFP, les élus corses condamnent "le recours à la force que rien ne justifie" de la part de l’Etat espagnol. Ils considèrent que les tentatives de Madrid d'empêcher le référendum dans cette région sont "de nature à menacer la paix publique en Catalogne, en Espagne et en Europe".

Les nationalistes corses ont d'autant de raisons de scruter la situation en Catalogne qu'ils participeront fin décembre à un scrutin crucial, les premières élections à la nouvelle Assemblée de Corse, fusion des institutions insulaires existantes.

Les nationalistes s'y présenteront unis, après leurs victoires historiques aux régionales de 2015 et aux législatives de juin (trois sièges de députés sur quatre), et promettent l'obtention d'un "statut d'autonomie" dans les trois ans, qui doit être mis en œuvre en une décennie.

Leur liste a reçu lundi le soutien du FLNC dit du "22 octobre", mouvement clandestin qui a annoncé en mai 2016 la "cessation" de ses actions militaires, et appelle à "se mobiliser massivement et clairement dès le premier tour", pour "donner une puissante majorité au mouvement national". Les élections passées, l’État aura un an pour accepter "un projet politique de fin de conflit" planifié sur 15 ans, qui permette à la Corse "d'accéder à un statut politique émancipateur", poursuit le FLNC.

"Il est permis de penser que l’État français attende le résultat des futures élections territoriales pour savoir quels seront ses interlocuteurs. Mais quoi qu'il en soit, nous attendons qu'il rompe avec le passé", poursuit le FLNC. "Si l’État français acceptait de s'engager dans un processus de révision constitutionnelle, la paix s’ancrerait (...) dans notre société corse".

"Si tel n'était pas le cas, il faudra, par le vote, provoquer un élan populaire tel, comme cela est le cas en Catalogne avec l’État espagnol ou en Écosse avec l’État anglais, que l’État français soit montré du doigt par l'opinion internationale (...) et contraint de modifier ses positions hermétiques", ajoute la dernière branche du FLNC à avoir déposé les armes, menaçant également, "si les voies du changement revenaient à rester fermées", de "revoir ses positions sur la paix".

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