LR : après le départ de Bertrand, Wauquiez passe aux travaux pratiques

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Par AFP
Publié le 12 décembre 2017 - 16:20
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Laurent Wauquiez s'est attelé mardi à sa difficile tâche de rassemblement des Républicains (LR), déjà compliquée par l'annonce du départ de Xavier Bertrand au lendemain de l'élection du président d'Auvergne-Rhône-Alpes à la tête du parti.

Ambiance au sein de la droite... "J'ai tenté de joindre Xavier Bertrand toute la journée d'hier. Sa réponse, je l'ai eue hier durant le JT", a expliqué Laurent Wauquiez aux députés LR mardi matin à l'Assemblée.

Vingt-quatre heures après la large élection (74,64%) de M. Wauquiez à la tête de LR, avec quelque 100.000 adhérents prenant part au vote, Xavier Bertrand a annoncé sur France 2 qu'il quittait "définitivement" le parti, critiquant la "politique de l’agressivité et des boucs émissaires" de son nouveau président. Lequel plaidait pour le "rassemblement", au même moment sur le plateau de TF1.

"Ce n'est pas acceptable de claquer la porte de sa famille politique dans ces conditions. Voir un tel succès de mobilisation le dimanche et partir ainsi le lundi soir... Les calculs personnels nous tuent et nous risquons d'en payer collectivement le prix", a insisté M. Wauquiez devant les députés LR.

Alors que les spéculations vont bon train sur de possibles départs de LR, notamment celui d'Alain Juppé, Xavier Bertrand a tiré le premier. Jeudi dans Le Point, à trois jours du scrutin, celui qui avait renoncé à affronter M. Wauquiez estimait qu'il "aurai(t) pu gagner", mais que "la confrontation aurai(t) lieu" d'ici à 2022.

Deux de ses vice-présidents à la région Hauts-de-France, Franck Dhersin et Philippe Rapeneau, et le maire de Tourcoing Guillaume Delbar l'ont suivi dans sa démarche en annonçant leur départ de LR. Mais pas la maire de Calais Natacha Bouchart, qui préfère "rester auprès de Laurent (Wauquiez) afin de redresser (le) parti".

M. Bertrand est d'ores et déjà courtisé. "Il est le bienvenu" au sein de La République en marche, a glissé mardi son délégué général Christophe Castaner. Mais "ma seule étiquette, c'est la région", a réaffirmé l'intéressé mardi, précisant qu'il n'entendait pas non plus adhérer à Agir, le parti de la droite "constructive" pro-Macron.

-"J'ai besoin de vous"-

"Xavier Bertrand a dit +maintenant tout se joue en dehors des partis politiques+. Comme s'il faisait un choix qui pourrait l'amener aux présidentielles", analysé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui "regrette" cette "stratégie personnelle".

Un autre élu LR a une "théorie" sur M. Bertrand: "il veut être la deuxième étape de la fusée de la recomposition de Macron", "gagner les régionales avec son concours" en 2020, et plus si affinités en 2022.

Les principaux cadres de LR ont plutôt fait corps derrière M. Wauquiez. Bertrand ? "Une initiative personnelle, probablement improvisée" de la part de quelqu'un qui "visait" la présidence du parti (Bernard Accoyer). "Ma décision est inverse, j'ai choisi de rester, avec ma sensibilité gaulliste et sociale", a renchéri le président du Sénat Gérard Larcher.

Devant les députés, M. Wauquiez a fait œuvre de rassemblement, lançant: "venez, j'ai besoin de vous". "Avec toutes les sensibilités, on va s'associer, se rassembler dans notre diversité avec tous ceux qui sont de bonne foi". "On n'est pas des clones", a-t-il dit.

Il a annoncé la création d'une "structure de coordination" pour "fonctionner de manière très étroite entre le groupe LR de l'Assemblée, le groupe LR au Sénat et le parti".

Selon son entourage, M. Wauquiez devrait annoncer avant les fêtes de fin d'année une première partie de son équipe dirigeante. Le poste de vice-président semble promis à Virginie Calmels, adjointe de M. Juppé à Bordeaux. Pour remplacer Bernard Accoyer au secrétariat général, circulent notamment les noms des députés de l'Ain, Damien Abad, et de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller.

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