Morin voit autour de Macron un "culte de la personnalité" tellement "propre à la France"

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Par AFP
Publié le 23 novembre 2017 - 10:42
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Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie, le 31 mai 2017 à Épaignes dans l'Eure
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie, le 31 mai 2017 à Épaignes dans l'Eure
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Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie et nouveau président de Régions de France (ex-ARF), a évoqué jeudi un "culte de la personnalité" tellement "propre à la France" autour d'Emmanuel Macron, lequel pourtant "ne sait pas de quoi il parle" quand il s'adresse aux élus locaux.

Emmanuel Macron présente ses projets pour les collectivités lors d'une intervention très attendue jeudi devant les maires réunis en congrès.

"Je vous rappelle que c'est en En Marche, c'est-à-dire les mêmes initiales qu'Emmanuel Macron. Tous ceux qui sont entrés dans cette histoire-là sont entrés d'abord et avant tout, je crois, pour un homme. On a le culte de la personnalité qui est tellement propre à la France, tellement propre à la Ve République. C'est assez fascinant de constater à quel point les présidents de la République, c'est la monarchie, quoi", a déclaré M. Morin sur France 2.

Mais "Emmanuel Macron n'a pas compris une chose: le jacobinisme, la centralisation à l'excès, c'est l'impuissance et c'est la politique à l'ancienne" alors qu'il aurait "intérêt" à "s'appuyer sur les collectivités pour réussir le redressement du pays".

Avec la fiscalité locale, "il se trompe là aussi. Il n'a jamais été maire, donc il ne sait pas de quoi il parle", a assuré M. Morin.

"Il vous explique qu'il va vous supprimer la recette fiscale. Donc il supprime le lien de responsabilité qui doit exister entre l'élu local d'un côté et le citoyen de l'autre", a-t-il jugé.

Après avoir quitté fin septembre la Conférence des territoires pour protester contre l'amputation de 450 millions d'euros des crédits des régions, Régions de France a "écrit au président de la République et au Premier ministre" en demandant "un cadre stabilisé de recettes sur quatre ans". "On a l'impression d'avoir été des cocus complet", a-t-il dit.

"En Europe, les pays qui réussissent ce sont des pays fédéraux ou ce sont des pays fortement régionalisés. Nous avons la réactivité, la capacité d'innovation, d'expérimentation" alors que "l'Etat est encombré dans ses normes dans ses procédures, dans ses règles, dans l'égalitarisme de la loi qui fait que quand un chef de l'Etat prend une décision, vous avez déjà Bercy qui va s'employer à ce que cette décision ne soit pas mise en œuvre", a jugé l'ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy.

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