Photos d'exactions sur Twitter : Le Pen fustige un examen psychiatrique la visant

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 20 septembre 2018 - 13:44
Image
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen lors d'un meeting à Fréjus, dans le sud de la France, le 16 septembre 2018
Crédits
© YANN COATSALIOU / AFP/Archives
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen lors d'un meeting à Fréjus, dans le sud de la France, le 16 septembre 2018
© YANN COATSALIOU / AFP/Archives

Marine Le Pen s'est insurgée jeudi contre un examen psychiatrique ordonné par la justice dans le cadre de sa mise en examen pour avoir diffusé en décembre 2015 des photos d'exactions du groupe jihadiste Etat islamique sur Twitter.

"C'est proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur", a écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN), en publiant l'ordonnance de cet examen.

L'ordonnance, datée du 11 septembre, demande de procéder à un examen psychiatrique de Marine Le Pen "dans les délais les plus brefs".

"Je croyais avoir eu droit à tout: eh bien non ! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la +justice+ me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu'où vont-ils aller ?!", a aussi tweeté la finaliste de la présidentielle en 2017.

Cet examen vise, notamment, à vérifier "si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions" et si "l'infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l'intéressé".

Marine Le Pen avait tweeté le 16 décembre 2015 des photos d'exactions du groupe EI, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir "fait un parallèle" entre l'EI et le FN.

Évoquant un "dérapage inacceptable" et des "propos immondes", Mme Le Pen avait posté sur son compte trois photos mentionnant l'animateur de BFMTV-RMC avec le texte "Daech c'est ça!".

Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo du journaliste américain James Foley, le corps décapité et la tête posée sur le dos.

Quelques semaines après les pires attentats jamais commis en France, ces publications avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la classe politique mais aussi au-delà.

Le parquet de Nanterre avait lancé le jour même une enquête pour "diffusion d'images violentes" suite à un signalement des clichés par le ministre de l'Intérieur d'alors.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.