Affaire Troadec : la police judiciaire dans la propriété de l'assassin présumé
La police judiciaire de Nantes s'est rendue mardi dans la propriété d'Hubert Caouissin, l'assassin présumé des quatre membres de la famille Troadec, a-t-on appris de source judiciaire.
"Une instruction est en cours, les enquêteurs se sont rendus sur place pour réexaminer la scène de crime", a indiqué à l'AFP le parquet de Nantes.
Ces nouvelles recherches à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère) interviennent après la deuxième audition d'Hubert Caouissin la semaine dernière. Il a été entendu pendant cinq heures par les juges d'instruction en charge du dossier, se montrant coopératif.
L'interrogatoire du principal suspect a porté sur le transport des corps des époux Troadec, Pascal et Brigitte, tous deux âgés de 49 ans, et leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans, jusqu'à la ferme de M. Caouissin à Pont-de-Buis-lès-Quimerch, près de Brest et sur le nettoyage de la maison des Troadec, à Orvault (Loire-Atlantique).
Hubert Caouissin et sa compagne, Lydie Troadec, sœur de Pascal Troadec, ont été mis en examen et placés en détention le 6 mars, lui pour "assassinats" et "atteinte à l'intégrité d'un cadavre", elle pour "modification de l'état des lieux d'un crime et recel de cadavres".
Hubert Caouissin, beau-frère du père de la famille qui avait disparu à la mi-février de son pavillon d'Orvault, dans la banlieue nord de Nantes, avait reconnu en garde à vue les avoir tués puis démembrés, pour un différend à propos d'un trésor qui n'aurait pas été partagé lors d'un héritage, mais dont l'existence n'a pas été prouvée à ce stade.
Une partie des restes aurait été brûlée dans un four de la propriété, l'autre partie enterrée.
Transféré sur la propriété du couple à Pont-de-Buis par les enquêteurs début mars, M. Caouissin leur avait permis de retrouver des nombreux restes humains. Les tests ADN pratiqués ont confirmé que ces restes provenaient des quatre membres de la famille Troadec.
M. Caouissin, employé du groupe de construction navale DCNS à Brest, âgé de 46 ans, avait été interpellé le 5 mars avec sa compagne.
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