Affaire Troadec : obsèques dans l'intimité pour les quatre victimes
Les obsèques des quatre membres de la famille Troadec, Brigitte, Pascal et leurs enfants Sébastien et Charlotte, tués en février près de Nantes, ont eu lieu dans l'intimité vendredi à Landerneau (Finistère).
Quelque deux cents personnes ont assisté à la cérémonie à l'église Saint-Houardon, un édifice d'une capacité de 1.200 personnes situé dans le coeur de la ville d'où était originaire la mère de famille.
Les quatre cercueils ont été conduits à l'intérieur de l'église à 14H30 avant d'en ressortir peu après 15H30.
"Je n'avais jamais vu encore quatre cercueils comme ça (...) c'est très douloureux", a témoigné Lucien Saulnier, 74 ans, un ami des deux soeurs de Brigitte Troadec. La famille "attendait ça depuis longtemps, de pouvoir amener les cercueils et faire le deuil", a-t-il poursuivi, décrivant une cérémonie "très triste".
"C'est terrible de voir arriver des choses comme ça, soi-disant pour des histoires de trésor", a estimé pour sa part Jean-Luc, un habitant de Landerneau qui ne connaissait pas directement la famille. "C'est mon coeur qui m'a guidé ici", a-t-il expliqué à l'AFP en refoulant un sanglot.
Un important dispositif policier a été mis en place autour de l'église et du cimetière voisin, alors que le drame avait été très médiatisé et que la famille a fait part de son souhait de se recueillir dans l'intimité et loin des caméras.
Les époux Troadec, tous deux âgés de 49 ans, et leurs enfants de 21 et 18 ans, ont été brutalement assassinés dans la nuit du 16 au 17 février à leur domicile d'Orvault (Loire-Atlantique). Le beau-frère du père de famille, Hubert Caouissin, a avoué les avoir tués et démembrés.
Des fragments humains leur appartenant ont été découverts début mars lors de fouilles au domicile d'Hubert Caouissin, inculpé pour "assassinats" et "atteinte à l'intégrité d'un cadavre".
L'assassin présumé a avancé devant les enquêteurs un mobile lié à un supposé héritage de pièces d'or mal partagé, entre sa compagne, également mise en examen dans le dossier, et son beau-frère Pascal. Un "trésor" qui aurait nourri sa "rancœur" pendant de longues années.
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