Avignon : la critique salue "2666", une adaptation de Julien Gosselin d'une durée de... 12 heures
Le festival d’Avignon propose parfois des pièces à la durée sortant largement des standards classiques du spectacle vivant. Mais la performance de l’adaptation de Julien Gosselin, qui adapte 2666, un roman du chilien Roberto Bolaño s’apparente à une performance hors norme. La pièce dure en effet… douze heures, sur la scène la plus prestigieuse du festival, la Cour d’Honneur du palais des papes.
Ce samedi 9, à 2 heures du matin s’est donc terminé le marathon 2666, dans une adaptation du metteur en scène de 29 ans que la critique a, pour ne rien gâcher, reconnu comme étant très largement réussie. L’homme, il est vrai, est un adepte des paris osés: il avait déjà adapté en 2013 Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq, une épopée sociale et familiale, narrant le destin de deux frères évoluant dans deux milieux sociaux très différents, particulièrement ardue à rendre captivante au théâtre. C’était déjà un succès pour Julien Gosselin.
L’ouvrage original raconte en cinq histoires, séparées les unes des autres, où deux fils conducteurs lient l’ensemble : le mythe de l’écrivain allemand Benno von Archimboldi, que personne n’a jamais vu et que quatre jeunes critiques européens s’acharnent à rechercher, et une série de meurtres de femmes dans la ville mexicaine de Santa Teresa.
Le livre original sera publié après la mort de l’auteur en 2004. Inachevé, il comportait déjà la bagatelle de 1.000 pages. Le roman avait été récompensé par le prix de la ville de Barcelone. Un an plus tard, en 2005, le jury du prix Salambó le célébrait à son tour.
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