Expo : les Mayas, vestiges d'une civisation précolombienne au Quai Branly

Auteur(s)
Astrid Seguin
Publié le 08 novembre 2014 - 13:00
Mis à jour le 12 novembre 2014 - 19:29
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L'affiche de l'exposition "Mayas, révélation d'un temps sans fin".
Crédits
©Musée du Quai Branly
Le musée du Quai Branly héberge jusqu'au 8 février l'exposition "Mayas, révélation d'un temps sans fin"
©Musée du Quai Branly
Pour son exposition "Mayas, révélation d’un temps sans fin", le musée du Quai Branly à Paris a rassemblé près de 400 objets, venus en grande partie du Mexique. L’ensemble donne une image fidèle et riche de cette civilisation précolombienne, l’une des plus anciennes d’Amérique, qui s’est étalée sur plus de trente siècles.

La civilisation maya ne se résume pas à des pyramides escarpées dissimulées dans la forêt mexicaine. Encore moins à la fin du monde qu’ils auraient prévue pour fin 2012 –une lubie née aux Etats-Unis mais jamais évoquée par les Mayas, selon les commissaires de l’exposition.  

Le musée du Quai Branly (Paris 7e) dévoile jusqu’au 8 février dans son exposition "Mayas, révélation d’un temps sans fin" près de 385 œuvres, venues essentiellement du Mexique. L’occasion pour la France de découvrir cette civilisation millénaire qui mêle cosmologie, pouvoir et religion, et dont la culture est "encore bien vivante de nos jours dans le sud-est du Mexique", explique Rafael Tovar y de Teresa, le président du Conseil national pour la culture et les arts de Mexico.

La civilisation maya s’est étendue sur près de 30 siècles (de 1.500 avant J.-C. à 1.500 après J.-C.) avant de disparaître lentement. Une disparition qui reste un mystère anthropologique. De nombreuses causes (sécheresse, séismes, épidémies, invasions étrangères…) sont évoquées pour expliquer le phénomène, les spécialistes penchant plutôt pour un changement climatique. Ce n’est que trois siècles après la disparition de la civilisation maya que ses merveilles furent découvertes, notamment avec les explorations de l’Américain John Lloyd Stephens au début du XIXe siècle.   

Canons de beauté

Mayas, révélation d’un temps sans fin présente les Mayas au travers de la vie de leurs élites, plus que par la vie quotidienne de leurs habitants. La civilisation maya était hiérarchisée économiquement et politiquement, sans pour autant que les cités soient rassemblées sous l’autorité d’un même souverain. 

Des statuettes de personnages nobles, de guerriers, de mères et de leurs enfants permettent de se faire une idée des ornements de l’époque, propres à chaque catégorie sociale, et de l’apparence physique de ses membres. 

Plusieurs têtes sculptées donnent un aperçu des canons de beauté de l’époque: des visages marqués par un nez proéminent et long, surmonté d’un front légèrement renfoncé. Pour arriver à cette apparence, les Mayas comprimaient la tête de leurs nouveau-nés pendant plusieurs jours afin d’obtenir un crâne plus allongé et plus noble, selon la croyance.  

Les Mayas représentaient également fréquemment les animaux. Pour eux, la faune et la flore avaient elles aussi une âme. Plusieurs cormorans, pélicans, lapins, langoustes et jaguars sont représentés sous forme de statuettes, de vases, d’écuelles ou d’encensoirs. 

Outre ces réalisations de petite taille, l’exposition comprend des panneaux et des pierres gravés. Ces objets, souvent réalisés en calcaire, sont un support du système d’écriture que développa la civilisation maya. Un assemblage de signes, appelé les glyphes, développé à partir du IIIe siècle après J.-C et qui fascinent toujours les chercheurs. Les visiteurs pourront toujours s’amuser à en chercher le sens. Mais la complexité de ces sigles a donné du fil à retordre aux spécialistes, comme l’explique une vidéo de l’exposition. 

Le décryptage des écritures permet d’affirmer que les Mayas avaient également développé un système de numérotation et un système calendaire précis, combinaison des cycles solaires et rituels. 

Rites funéraires

La civilisation maya était imprégnée de spiritualité. Ses membres croyaient à la vie après la mort, mais, à la différence de la religion chrétienne, cette vie d’après dépendait de la forme de la mort et non des agissements de la personne sur Terre. Et cette mort, pour les Mayas, était décidée par les Dieux. 

Ce rapport à la mort explique les innombrables ornements et rites funéraires qui entouraient les morts. De magnifiques masques funéraires en jade et coquillage terminent l’exposition en beauté. 

 

"Mayas, révélation d’un temps sans fin"

Jusqu’au 8 février

Musée du Quai Branly, 37 Quai Branly, 75007 Paris, 01.56.61.70.00

Tous les jours sauf lundi, de 11h à 19h, jusqu’à 21h les jeudis, vendredis et samedis. 

Plein tarif 9 euros, tarif réduit 7 euros

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