Marilyn Manson renvoie son bassiste accusé de viol
Le chanteur de rock gothique Marilyn Manson a renvoyé son bassiste, accusé par son ex-petite amie de l'avoir violée dans les années 1990, nouvelle illustration des répercussions causées par l'affaire Weinstein.
Marilyn Manson a indiqué mardi soir qu'il avait décidé de "se séparer" du bassiste Jeordie White, Twiggy Ramirez de son nom de scène, également guitariste occasionnel du groupe.
"Il sera remplacé pour la prochaine tournée. Je lui souhaite bonne chance", a-t-il déclaré via Twitter, sans plus d'explication.
Ce renvoi intervient cinq jours après que Jessicka Addams, chanteuse de gothique elle aussi, connue pour son groupe Jack Off Jill, a accusé Jeordie White d'abus sexuels, y compris de viol, lorsqu'ils étaient en couple dans les années 1990.
Jessicka - elle est surtout connue sous son seul prénom - a affirmé sur son compte Facebook que Jeordie White l'avait violée en menaçant de l'étrangler, et qu'elle avait crié "Non" si fort que ses colocataires étaient intervenus.
Comme dans le monde du cinéma dominée par l'omerta face aux accusations qui entouraient Harvey Weinstein, l'industrie de la musique l'a poussée à se taire, a-t-elle expliqué.
"Le label craignait que la grosse machine derrière Marilyn Manson n'utilise son pouvoir pour détruire non seulement Jack Off Jill, mais aussi mon nom, Jessicka", a-t-elle expliqué.
"La pression et la culpabilité liées aux répercussions inévitables qu'auraient mon histoire de viol sur la vie de mon groupe, mon bonheur et mon succès ont fait que j'ai gardé le silence", a déclaré Jessicka.
Mercredi soir, dans un communiqué, Jeordie White a affirmé que ce n'est que "récemment qu'il a été informé de ces accusations qui remontent à plus de vingt ans".
"Si j'ai causé de la douleur à quelqu'un, je m'en excuse et le regrette profondément", a ajouté le bassiste, précisant qu'"il passera du temps avec sa famille".
Marilyn Manson, qui se remet d'une blessure subie lors d'un concert le 1er octobre à New York, doit reprendre sa tournée le 5 novembre.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.