Rock en Seine remplit son objectif avec 110.000 personnes

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 27 août 2017 - 22:53
Mis à jour le 28 août 2017 - 08:58
Image
La 15e édition de Rock en Seine a attiré 110.000 festivaliers, un contrat rempli pour les organisate
Crédits
© Zakaria ABDELKAFI / AFP
La 15e édition de Rock en Seine a attiré 110.000 festivaliers, un contrat rempli pour les organisateurs, malgré l'absence de grande star, mais avec des valeurs sûres comme PJ Harve
© Zakaria ABDELKAFI / AFP

Sans grande star, mais avec des valeurs sûres comme PJ Harvey ou The XX et des jeunes artistes fédérateurs telle Jain, Rock en Seine a rempli son contrat en attirant 110.000 festivaliers, fêtant dignement sa 15e édition, avant d'entamer un nouveau cycle.

Cette affluence est la même que la précédente édition, qui avait accusé une légère baisse par rapport au maximum atteint jusqu'à présent (120.000 personnes).

De quoi satisfaire le directeur François Missonnier. "C'était un pari, il est gagné", s'est-il félicité dimanche lors d'une dernière journée qui devait faire le plein comme samedi (40.000 spectateurs, 30.000 le vendredi).

Un pari car cette année Rock en Seine a vu comme les autres festivals franciliens (Solidays, We Love Green), l'apparition du mastodonte Lollapalooza. Pour sa première édition parisienne, le festival sous bannière Live Nation a fait fort en attirant 110.000 personnes en deux jours avec des têtes d'affiche que lui seul pouvait s'offrir comme les Red Hot Chili Peppers ou The Weeknd.

Finalement, seul Solidays aura pâti de cette concurrence accrue, avec une baisse de fréquentation de 20% (169.000 personnes en trois jours), quand We Love Green a vu la sienne grimper de 20% (58.000 spectateurs en deux jours).

Pour Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile de France qui subventionne Rock en Seine à hauteur de 600.000 euros, cette 15 édition réalise "un bon score car elle a fait beaucoup de place aux jeunes talents".

Cette aide a été maintenue, alors que Mme Pécresse est dans l'expectative concernant l'avenir du festival racheté fin mars par l'homme d'affaire Matthieu Pigasse. Ce dernier est en effet en discussion avec le groupe américain AEG, leader mondial des salles de spectacles, pour une entrée dans le capital.

Une perspective qui a "inquiété" la présidente de la Région. Mais elle a dit à une poignée de journalistes avoir été tout de même ensuite "rassurée" par M. Pigasse, absent remarqué au Domaine National de Saint-Cloud car il est actuellement aux États-Unis.

- Rock et émotion -

"Il m'a assuré qu'il ne cèderait pas la majorité des parts et qu'il maintiendrait toutes les obligations liées à l'ouverture sociale, à la diversité de la programmation, à l'émergence des talents, telles qu'on les avait signées", a-t-elle déclaré.

"On va voir si les engagements qu'il a pris sont tenus. Et surtout si la majorité du capital reste française", a-t-elle conclu.

Au bilan artistique de cette 15e édition que François Missonnier a qualifié "de transition", Rock en Seine a offert pas mal de moments forts: la grande prêtresse rock PJ Harvey a envoûté le public avec son rock devenu poétique avec le temps, la jeune française Jain, a elle emballé avec sa pop world, pour sa dernière date d'une tournée longue de deux ans.

Le réjouissant Mac De Marco a offert un concert plein d'entrain et de chaleur, s'amusant notamment à porter sur ses épaules un heureux fan. Assurément une des images de ce festival précisément réputé pour son excellente ambiance.

Un état d'esprit qui a également traversé les guitares énergiques de Ty Segall, le rap-rock de l'épatant duo anglais Sleaford Mods et le hip hop surpuissant de Cypress Hill.

L'émotion fut aussi au rendez-vous avec le concert de Her, bien présent malgré la perte d'un de ses membres fondateurs Simon Carpentier, décédé des suites d'un cancer il y a deux semaines.

Le soulagement, enfin, avec les Allah-Las, heureux d'être à Rock en Seine vendredi soir, deux jours après leur concert annulé à Rotterdam en raison d'une "menace d'attentat".

Dans un contexte où les risques étaient élevés, le dispositif de sécurité était très renforcé pour cette édition, avant même cette affaire. Et les Californiens ont bel et bien joué, ravissant leurs fans comme les nombreux curieux qui ne les connaissaient pas jusqu'à cette médiatisation inattendue.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lula
Lula Da Silva : une barbe cache-misère politique ou masque de l’autoritarisme ?
Luiz Inácio Lula da Silva est un personnage simple en apparence mais complexe en substance. Sous sa barbe blanche, ses fossettes et son sourire aux dents refaites, le ...
27 avril 2024 - 14:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.