Emplois aidés, travail : Castaner se défend de mener une politique de droite
Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a réfuté mardi l'idée que le gouvernement pratiquait une politique particulièrement de droite, en défendant notamment la réforme du Code du travail et la réduction à venir du nombre d'emplois aidés.
Interrogé sur France Inter sur la réforme du Code du travail, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a écarté le qualificatif "de droite" avancé par un journaliste et défendu une "réforme qui n'est pas une réforme pour les patrons, (mais) faite pour l'emploi".
"Vous considérez que cette réforme est faite pour licencier. Moi, je considère quelle est faite pour embaucher", a-t-il lancé.
Revenant sur la baisse souhaitée par le gouvernement du nombre d'emplois aidés, l'ancien maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) a dénoncé "la précarité organisée" de femmes et d'hommes.
"Au bout de 10 mois qu'est-ce que je faisais comme maire, comme tous mes collègues? (...) On les vire, et on en embauche de nouveaux. Moi je préfère investir massivement auprès de cette femme, de cet homme", a-t-il expliqué.
"Ce n'est ni de droite ni de gauche, c'est investir massivement sur la formation pour faire ne sorte qu'on sorte de la précarité", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du gouvernement a également annoncé que si certains emplois aidés représentaient une "subvention utile pour des missions importantes", celles-ci seraient "ciblées" l'an prochain, citant en exemple l'"accueil des enfants en situation de handicap" et les "entreprises d'insertion".
M. Castaner a également rappelé un engagement d'Emmanuel Macron de ne pas baisser les dotations aux collectivités pour 2018.
Un peu plus tôt sur CNews, le chef de file des députés REM Richard Ferrand a lui aussi assuré que les emplois aidés n'allaient pas disparaître, et qu'Emmanuel Macron présenterait mardi "devant les préfets (...) ses instructions pour précisément indiquer qu'il y aura(it) des priorités bien ciblées".
Interrogé sur la baisse à venir de l'impôt sur la fortune (ISF), M. Castaner a défendu "une urgence à investir dans l'économie. Si on baisse l'ISF, ce n'est pas pour faire un cadeau aux riches. Moi je me fiche un peu des riches et de savoir quel type de placement ils font (mais) on veut qu'ils investissent dans l'entreprise".
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