Huit cadres sur dix décrochent complètement après 52 minutes de réunion
Pour espérer garder l’attention de vos collaborateurs, mieux ne vaut pas éterniser les réunions. Une évidence? Possible, mais on connaît maintenant avec précision, grâce à un sondage Ifop, la limite à ne pas franchir.
Chez les cadres, qui annoncent participer à trois "réunions" en moyenne chaque semaine, la limite physique de l’attention est de… 52 minutes. Passé ce délai, déjà conséquent, l’attention des participants décline nettement, à un point tel que, ce laps de temps franchi, 81% d’entre eux font à peu près tout… sauf écouter. Et côté "dérivatifs" si la consultation des emails (51%), ou se pencher sur un autre dossier (49%) peuvent encore s’apparenter à du travail, bon nombre assument de détourner complètement de préoccupations professionnelles. Et parfois de manière surprenante. Si l’on n’est guère étonné par l’envoi de SMS (48%), le dessin est aussi l’une des activités favorites (37%), devant le jeu sur mobile (10%). Et que dire de la minorité, certes faible (2%), mais qui elle profite de l’ennui pour… aller sur des sites de rencontres en pleine réunion!
Mais au-delà de ces illustrations de l’ennui des cadres lors de ces séances de travail collectif, le sondage souligne une problématique plus profonde dans le management: l’inutilité potentielle de la "réunionite", un mal français. En effet, 27% des cadres déclarent qu’ils sortent fréquemment d’une réunion en n’ayant aucune idée précise de ce qu’ils doivent faire, suite aux décisions qui y ont été prises, et 15% reconnaissent même qu’ils sont incapables de restituer sommairement ce qu’il s’y est dit!
(Sondage réalisé par l'Ifop entre le 3 et le 6 mars 2015 auprès de 1.002 personnes représentatives de la population cadre, selon la méthode des quotas).
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