Programme "Fruits et lait à l’école" : des fonds européens pour manger sainement

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 27 avril 2016 - 10:42
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Ecole Petite Fille
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©Phil Roeder/Flickr
L’Union européenne a décidé de fusionner à partir du 1er août 2017 deux programmes européens qui encouragent la consommation de lait et de fruits et légumes dans les écoles.
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Pour lutter contre l’obésité, l’Union européenne a décidé de fusionner à partir du 1er août 2017 deux programmes européens qui encouragent la consommation de lait et de fruits et légumes dans les écoles.

Parmi les différentes aides de l’Union européenne, certaines sont assez peu connues mais contribuent à favoriser les bonnes habitudes chez les jeunes citoyens européens. C’est le cas du nouveau programme de distribution de fruits et légumes et de lait à l’école qui a été adopté par les différents ministres de l’agriculture des pays de l’Union européenne durant la session du Conseil du lundi 11 avril 2016. Celui-ci entrera en vigueur à partir du 1er août 2017. Comme le souligne Marc Tarabella, député européen belge et porteur du projet au sein du Parlement européen, ces fonds européens permettront de proposer à plus de trente millions d’écoliers "une nourriture saine dès le plus jeune âge, d’instaurer une pédagogie autour des aliments, de lutter contre l’obésité, mais aussi de faire la promotion […] des produits locaux et régionaux".

Ces nouvelles règles pour la distribution de fruits et de légumes et de produits laitiers dans les écoles partent de plusieurs constatations alarmantes sur la santé des Européens: 20 millions d’enfants sont en surpoids dans l’Union européenne. En moyenne, les adolescents ne mangent que 30 à 50 % des apports en fruits et légumes journaliers recommandés et, globalement, seulement 36 % des Européens mangent leurs cinq fruits et légumes par jour. L’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs souligné par deux fois l’an passé ces mauvaises habitudes alimentaires montrant du doigt l’Europe comme la seconde région en pourcentage de personnes obèses, derrière les Amériques. Selon elle, 59 % de la population européenne est en surpoids et cette tendance devrait se confirmer puisqu’en 2030 l’Europe pourrait être confrontée à une épidémie d’obésité. Seuls quelques pays comme les Pays-Bas ou la Lituanie seraient épargnés par cette déferlante.

Il s’agit donc d’agir dès le plus jeune âge afin de donner de bonnes habitudes alimentaires aux enfants. Le texte adopté par le Parlement européen et le Conseil vise ainsi à fusionner et accroître l’importance de ces deux programmes. Le premier, "Lait aux écoles", se concentre sur la distribution de lait et existe depuis 1977 tandis que le second, "Fruits à l’école", plus récent puisqu’il date de 2009, a pour but de promouvoir une meilleure distribution de fruits et de légumes ainsi que de mettre en place des mesures pédagogiques pour favoriser une bonne hygiène de vie. Son impact n’est d’ailleurs pas négligeable puisque plus de 10,2 millions d’enfants ont pu bénéficier de ces fonds européens entre 2014 et 2015 soit une augmentation de 4 % par rapport aux deux années précédentes. Et la France n’est pas à plaindre. Elle se positionne comme un des principaux bénéficiaires de cette aide avec l’Allemagne et l’Italie.

Mais, concrètement, que permettra cette fusion des deux programmes? Tout d’abord, la part des fonds européens se veut plus significative avec 250 millions d’euros, soit 50 millions de plus qu’actuellement, ce qui permettra de favoriser "des actions de sensibilisation à la nutrition" notamment via des visites d’exploitations agricoles. Ensuite, la répartition de ces aides dépendra désormais en grande partie de la proportion des enfants de six à dix ans au sein de la population et du degré de développement de la région dans chaque État membre et non plus seulement de critères historiques qui auraient défavorisés les nouveaux États-membres comme la Croatie. Enfin, d’autres produits laitiers seront ajoutés comme les fromages ou encore les yaourts dans la liste des aliments financés et distribués par l’Union européenne.

Toutefois, comme le souligne Marc Tarabella, le programme mis en place repose sur une participation volontaire des pays. Ainsi, trois des vingt-huit États-membres ont refusé d’y participer (le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande). Les députés européens conservateurs n’hésitent d’ailleurs pas à critiquer cette action qui devrait "rester aux mains des gouvernements locaux et régionaux", même si le geste est louable.

(Avec la contribution de la Maison de l’Europe de Paris)

 

 
 

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