Affaire Benalla : il n'avait pas d'autorisation de venir à la manifestation

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La rédaction de France-Soir
Publié le 24 juillet 2018 - 08:38
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Alexandre Benalla (droite, casque et capuche) intervient le 1er mai 2018 sur un manifestant à Paris
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© Naguib-Michel SIDHOM / AFP
Alexandre Benalla ne "bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police" pour se rendre à la manifestation du 1er mai.
© Naguib-Michel SIDHOM / AFP
Le directeur de l’ordre public à Paris a été entendu par la commission d’enquête lundi soir dans le cadre de l’affaire Benalla. Il a fait savoir que ce dernier ne "bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police" pour se rendre à cette manifestation.

Les propos d'Alain Gibelin, directeur de l’ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris et entendu lundi 23 par la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla, sont tombés comme un couperet. En effet, ce haut-gradé a affirme notamment qu’Alexandre Benalla, mis en examen pour avoir frappé et malmené deux manifestants le 1er mai à Paris, "ne bénéficiait d’aucune autorisation de la préfecture de police" pour se rendre à cette manifestation, contrairement à la version de l'Elysée depuis le début du scandale.

Alain Gibelin a expliqué que cette invitation avait été accordée, sans en référer à sa hiérarchie, par l’un des trois cadres de la police soupçonnés d’avoir transmis à Alexandre Benalla des images de vidéosurveillance tournées au moment des faits et mis en examen dimanche pour "violation du secret professionnel" et "détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection".

Voir aussi - Affaire Benalla: l'étau se resserre autour de l'Elysée

Le responsable de la venue d'Alexandre Benalla à la manifestation du 1er mai au cours de la laquelle il a violenté des manifestants serait donc Laurent Simonin, contrôleur général à la DOPC et mis en examen. Ce serait également lui qui a fourni à l'adjoint du directeur de cabinet d'Emmanuel Macron le casque de police que le mis en cause arbore dans les vidéos des faits. "Je n’ai aucune idée de la provenance du matériel autre que ce casque", a fait savoir Alainb Gibelin.

C'est le même homme qui a proposé à Alexandre Benalla de lui fournir les images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe le jour des faits avec le concours du commissaire Maxence Creusat (également mis en examen) le 18 juillet, jour de la parution de l'article du Monde. "Laurent Simonin pensait que toutes les autorisations lui avaient été accordées, mais il n’y en a qu’une qui prévaut, celle du préfet de police", qui n’a pas été délivré, a tancé Alain Gibelin.

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Le préfet de police avait estimé que le cas Benalla avait été "traité" par le cabinet de l'Elysée

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