Affaire Bettencourt : relaxe pour la juge Prévost-Desprez
Une "affaire dans l'affaire" Bettencourt prend fin. Le tribunal correctionnel de Bordeaux a prononcé ce jeudi la relaxe pour la juge Isabelle Prévost-Desprez, jusqu'ici accusée de "violation du secret professionnel" dans l'enquête sur des soupçons d'abus de faiblesse sur la richissime héritière du groupe L'Oréal. Elle était soupçonnée d'avoir transmis des informations confidentielles sur cette instruction à un journaliste du Monde, avec qui elle avait coécrit un livre, qui les avait ensuite publiées.
La juge, dessaisie de l'affaire suite à la plainte déposée, a toujours clamé son innocence et expliquait que les nombreux SMS échangés avec le journaliste Jacques Follorou, qui a écrit l'article incriminé, étaient des "discussions personnelles" avec son "ami". Une thèse qu'avait réfutée le procureur lors de l'audience de début juin. Le magistrat du parquet estimait pour sa part que les "charges nombreuses" réunies étaient "accablantes", s'appuyant notamment sur le nombre "considérable" de SMS échangés entre la juge et le journaliste. Des messages dont l'enquête n'a toutefois pas permis de déterminer le contenu. Il n'avait toutefois requis qu'une peine de 5.000 euros d'amende contre la juge de Nanterre.
L'avocat de la milliardaire lui-même n'avait demandé aucune sanction contre Isabelle Prévost-Desprez. Il a ainsi dénoncé une "initiative personnelle" de celui qui était alors avocat de Liliane Bettencourt, aujourd'hui sous tutelle, et même évoqué une manœuvre destinée à fragiliser la procédure et ourdie, entre autres, par Patrice de Maistre et François-Marie Banier, deux hommes condamnés en mai dernier pour abus de faiblesse à l'encontre de l'héritière de L'Oréal.
Le président du tribunal de Bordeaux n'a ainsi pas suivi les réquisitions contre la juge Isabelle Prévost-Desprez et l'a relaxée.
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