Attentats de Paris : Ismaël Omar Mostefaï, l'un des terroristes du Bataclan

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 novembre 2015 - 09:42
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Policiers attentats de Paris
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©Benoit Tessier/Reuters
La police monte la garde au lendemain des attentats de Paris.
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Au surlendemain des attentats de Paris, l'un des assaillants du Bataclan a été identifié: il s'agissait d'Ismaël Omar Mostefaï, un ancien délinquant vivant à Chartres qui s'était radicalisé en 2010 et avait probablement séjourné en Syrie en 2013-2014. Son père, son frère, la femme de ce dernier et trois autres de ses proches ont été placés en garde à vue.

Au surlendemain des attentats de Paris qui ont fait au moins 129 morts et des centaines de blessés, on en sait un peu plus les kamikazes à l'origine du drame, dont sept seraient morts. Trois d'entre eux ont péri au Bataclan, trois autres se sont fait sauter près du Stade de France et un dernier boulevard Voltaire.

Le premier terroriste identifié est l'un des assaillants du Bataclan, théâtre de l'assaut le plus meurtrier de vendredi 13, se nommait Ismaël Omar Mostefaï. D'origine algérienne, l'homme est né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes dans l'Essonne et vivait depuis quelques années à Chartres.Il a pu être identifié grâce à un doigt arraché retrouvé dans la salle de concerts. Huit fois condamné pour des délits de droit commun, ce jeune père de famille faisait l'objet d'une fiche "S" pour "Sûreté de l'Etat" depuis 2010, en raison de sa radicalisation islamiste depuis cette date. S'il n'avait "jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d'association de malfaiteurs terroriste", il a très probablement séjourné en Syrie pendant quelques mois, au cours de l'hiver 2013-2014. Une trace atteste en effet de son passage par la Turquie à l’automne 2013. Les services de renseignement avaient ensuite retrouvé sa trace au printemps 2014, en observant un petit groupe de salafistes à Chartres.

Samedi 14, son père, son grand frère et la femme de ce dernier ont été placés en garde à vue et leurs domiciles dans l'Essonne et l'Aude ont été perquisitionnés. Le frère, âgé de 34 ans, s'est présenté de lui-même à l'hôtel de police de Créteil. Bien qu'il ait coupé les ponts avec lui depuis des années, il s'est montré stupéfait que son cadet puisse être impliqué dans les attentats. Trois autres proches d'Ismaël Omar Mostefaï ont également été placés en garde à vue, sans que l'on sache pour l'heure quel lien ils entretenaient avec le terroriste.  

Le deuxième suspect probablement identifié est un assaillant du Stade de France. Selon le passeport syrien retrouvé par la police près de son corps, il s'agirait d'Abbdulakbak.B., un migrant né en 1990 enregistré lors de son arrivée sur une île grecque en octobre. "Le détenteur du passeport syrien est arrivé le 3 octobre par l'île grecque de Leros où il a été enregistré conformément aux règles de l'Union européenne", a ainsi indiqué le ministre grec de la protection publique Nikos Toskas dans un communiqué. Il reste toutefois à déterminer si ce passeport est bien celui de l'assaillant.

Dans le même temps, trois personnes inconnues des services de renseignement français ont été arrêtées par les autorités belges. Parmi elles, l'homme qui avait loué la Polo des kamikazes retrouvée garée devant le Bataclan. D'après le procureur de Paris, François Molins, l'un des véhicules utilisés était immatriculé en Belgique et loué par un Français, résidant en Belgique. "Il est supposé ou suspecté qu'une des personnes (arrêtées) était à Paris vendredi soir", a quant à lui déclaré le Premier ministre belge, Charles Michel, à la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF). 

Dernier élément et pas des moindres: les terroristes, dont deux avaient entre 15 et 18 ans selon une source médico-légale citée par Europe-1, semblaient tous aguerris à l'usage des armes. "Ce n'était pas des personnes qui ont découvert hier le maniement des armes de guerre. C'était des hommes extrêmement déterminés, qui rechargeaient méthodiquement leurs fusils d'assaut", a ainsi témoigné un journaliste d'Europe-1 présent au Bataclan au moment de l'attaque. Selon des sources policières, qui évoquent la piste syrienne, les suspects auraient le profil de "jeunes vétérans revenus de zone de combat".

 

 

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