Budget : Le Maire regrette que Rome n'ait "pas saisi la main tendue" de l'UE

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Par AFP - Paris
Publié le 15 novembre 2018 - 09:36
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Bruno Le Maire à la sortie de l'Élysée le 14 novembre 2018
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© ludovic MARIN / AFP
Bruno Le Maire à la sortie de l'Élysée le 14 novembre 2018
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Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a regretté jeudi que le gouvernement italien n'ait "pas saisi la main tendue" par Bruxelles sur son projet de budget 2019 et appelé l'Italie à "faire preuve de responsabilité" sur ce sujet.

"Je regrette que l'Italie n'ait pas saisi la main tendue par la Commission européenne. La Commission européenne avait dit +discutons, dialoguons, essayons d'améliorer ce budget+, et l'Italie a refusé ce dialogue", a déclaré M. Le Maire, invité de l'émission Les 4 vérités sur France 2.

"Maintenant c'est à la Commission européenne de prendre sa décision", a ajouté le ministre, tout en appelant Rome à "faire preuve de responsabilité" dans ce dossier.

Après plusieurs semaines de bras de fer avec Bruxelles, le gouvernement italien a maintenu inchangé mardi son projet de budget pour 2019, qui prévoit un déficit public à 2,4% du produit intérieur brut (PIB) -- un niveau jugé excessif par la commission européenne.

En refusant de modifier son budget, Rome a pris le risque de l'ouverture par Bruxelles d'une "procédure pour déficit excessif", susceptible d'aboutir à des sanctions financières correspondant à 0,2% du PIB (soit quelque 3,4 milliards d'euros).

"Les règles européennes, ce ne sont pas des règles imposées par Bruxelles", a défendu Bruno Le Maire. "Ce sont nos règles à tous, qui nous protègent, qui renforcent notre zone euro, et que nous avons tous librement choisi", a insisté le ministre, mettant en garde contre les effets collatéraux des choix italiens.

"Quand nous les respectons tous, ça nous renforce tous, face à la Chine, face aux États-Unis. Quand chacun fait ce qu'il veut, ça nous affaiblit tous", a insisté M. Le Maire, jugeant nécessaire de faire preuve de "lucidité".

"La zone euro, aujourd'hui, ne serait pas en mesure de faire face à une nouvelle crise financière de grande ampleur ou à une crise économique dans de bonnes conditions. Donc l'avenir, les années qui viennent, les mois qui viennent, doivent être consacrées au renforcement de la zone euro", a-t-il jugé.

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