Claude Bartolone souhaite que François Hollande et Manuel Valls participent à la primaire de la gauche

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 26 novembre 2016 - 16:50
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Claude Bartolone.
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Claude Bartolone appelle à une primaire la plus large possible.
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Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone souhaite que la primaire de la gauche réunisse aussi bien François Hollande et Manuel Valls qu'Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon.

Le président de l'Assemblée Claude Bartolone a plaidé samedi 26 pour une primaire incluant François Hollande et Manuel Valls, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, afin de provoquer un "électrochoc" à gauche et surtout au PS, déchiré par la rivalité au sein de l'exécutif.

"Je préférerais qu'ils (Hollande et Valls) participent tous les deux à la primaire, plutôt que l'un puisse se dire: +Voilà je suis éliminé sur le tapis vert, donc je m'éloigne de la campagne, je m'éloigne des socialistes, je m'éloigne de l'action gouvernementale+", a déclaré M. Bartolone, lors d'un "carrefour des gauches" organisé par Martine Aubry samedi à Bondy (Seine-Saint-Denis) et qui devait être consacré aux idées et au rassemblement.

Mais avant même l'ouverture des débats, Claude Bartolone a appelé à l'affrontement des deux têtes de l'exécutif lors de la primaire organisée par le PS, les 22 et 29 janvier, alors même que se murmure l'idée que le chef de l'Etat pourrait tenter de contourner l'obstacle pour se présenter directement devant les Français.

"Puisque depuis maintenant 15 jours il semble y avoir un débat entre le président de la République et le Premier ministre, qu'ils aillent devant les militants de gauche et soient tous les deux candidats à la primaire" avant de "se rassembler au second tour", a poursuivi l'ex-fabiusien qui a récemment pris ses distances avec François Hollande après avoir été égratigné dans le livre de confidences "Un président ne devrait pas dire ça...".

"C'est un électrochoc maintenant à gauche qui est nécessaire pour sortir de cette idée que de toutes façons, c'est plié", a complété M. Bartolone, qui appelle également Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à y participer, ce à quoi le leader d'En Marche et celui de la France insoumise sont opposés.

M. Valls, interrogé par la presse à Paris dans le cadre d'une visite à l'Académie des Sciences, n'a pas souhaité commenter la proposition de M. Bartolone. Le Premier ministre et le président de l'Assemblée doivent voyager ensemble en Tunisie lundi.

M. Bartolone balaye ainsi l'idée que François Hollande, affaibli dans les sondages mais dont l'annonce de candidature serait imminente, fasse finalement l'impasse sur la primaire. C'est pourtant ce que souhaite le conseiller du chef de l'Etat, Bernard Poignant, outré par l'appel d'Arnaud Montebourg aux électeurs de droite à participer au scrutin.

"J'avais fini par m'habituer à l'idée que le président, s'il se présente, passe par la case primaire", a déclaré M. Poignant dans Le Parisien. "Mais ce que vient de faire Arnaud Montebourg est insupportable. Du coup, je ne souhaite plus que François Hollande soit confronté à quelqu'un qui demande à la droite de venir voter à notre primaire pour le battre."

"Le président a voulu (la primaire), elle est annoncée, elle va être organisée", a répondu Claude Bartolone samedi, y voyant le moyen parfait de régler "de manière ouverte" la guerre froide entre le chef de l'Etat et son Premier ministre.

"Donc faisons de cette primaire un grand moment. On ne peut pas continuer avec les petites phrases du Premier ministre qui indique sa volonté et sa vision pour le pays, les moments où l'on nous annonce toutes les 48 heures l'entrée en campagne du président de la République", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la nécessité pour Manuel Valls de démissionner s'il était candidat, M. Bartolone a éludé.

Martine Aubry avait auparavant affirmé ne pas savoir pour qui elle voterait à la primaire, prévue les 22 et 29 janvier. "Chacun me connaît, j'ai toujours pris des positions en fonction de mes convictions. Aujourd'hui, je ne sais rien, j'attends les programmes, les projets. Pour certains, je sais que je ne pourrai jamais être avec eux: M. Macron par exemple, lui, c'est le seul que je citerai aujourd'hui car il n'est pas à gauche." 

 

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