Contrairement à ses déclarations le préfet de police connaissait bien Alexandre Benalla (photo)
Nouveau coup de théâtre dans l'affaire Bennalla. Le Canard enchaîné révèle ce mercredi 8 que le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, semblait bien connaitre Alexandre Benalla contrairement à ses déclarations devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
Devant les députés qui l'auditionnait, le haut-fonctionnaire avait déclaré: "Dans mon téléphone portable, je n'ai jamais eu le numéro d'Alexandre Benalla", laissant entendre qu'il ne connaissait pas l’intéressé. Expliquant par ailleurs qu’il avait rencontré pour la première fois le collaborateur d'Emmanuel Macron "l’avant-veille ou trois jours avant la soirée présidentielle (le 14 mai 2017)".
Voir - Le préfet de police avait estimé que le cas Benalla avait été "traité" par le cabinet de l'Elysée
Ce chargé de mission à l'Elysée jouait pourtant un grand rôle dans la sécurité du chef de l'Etat et était régulièrement en contact avec des responsables policiers. "M. Benalla était un interlocuteur connu", de ses services s'était borné à souligner le préfet de police.
Pourtant comme le révèle l'hebdomadaire, lors des perquisitions du domicile de l’ex-collaborateur de Macron, une carte signé par Michel Delpuech et datée du 22 janvier, a été retrouvée. "Cher ami. Merci pour le magnifique photo-souvenir de quelques forces de l'ordre réunies autour du couple présidentiel. Amicalement à vous", peut-on y lire. Un message plutôt chaleureux.
Le préfet de police de Paris a juré ne pas connaître Alexandre Benalla. Raté : le Canard publie un chaleureux message de félicitations de Michel Delpuech adressé à l'ancien garde du corps de Macron en janvier dernier pic.twitter.com/YicJqlbp86
— Guillaume Stoll (@GuillaumeStoll) 7 août 2018
Le préfet de police a réagi auprès du Canard enchaîné, évoquant un "pur geste de courtoisie". Il a aussi fait observer que la photo en question se trouvait dans son appartement de fonction "pour faire plaisir à sa famille".
Face aux députés réunis en commission d'enquête, le préfet de police de Paris avait jugé que des "dérives individuelles inacceptables, condamnables, sur fond de copinages malsains" étaient à l'origine de l'affaire Benalla, qui "n'est évidemment pas sans conséquences sur la préfecture de police".
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