Crise grecque : François Hollande rassure les Français

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AZ
Publié le 29 juin 2015 - 14:34
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François Hollande devant l'Elysée.
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"La France est toujours disponible pour que le dialogue puisse reprendre", a déclaré François Hollande ce lundi matin.
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Alors que la Grèce se dirige tout droit vers un défaut de paiement, François Hollande s'est exprimé ce lundi matin, estimant qu'un accord était toujours possible avec l'Union européenne. En parallèle, le chef de l'Etat a tenu à rassurer les Français assurant que l'économie française n'était pas menacée quel que soit le scénario à venir.

Alors que l'échec des négociations laisse désormais entrevoir une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, François Hollande a tenu à s'exprimer devant les Français ce lundi matin, à l'issue du Conseil consacré à ce dossier brûlant. Selon lui,  il n'y a aucune inquiétude à avoir pour la France. "Des mesures très importantes ont été prises depuis plusieurs mois pour consolider la zone euro". "La situation économique de la France n'est pas la même qu'il y a quatre ans", a-t-il affirmé tout en assurant que "l'économie française est robuste" et "n'a rien à craindre" de ce qui pourrait se passer à Athènes. Aujourd'hui, la France "agit pas parce qu'elle aurait peur ou serait inquiète, mais parce que c'est sa responsabilité de le faire", a-t-il expliqué.

Lors de sa brève allocution sur le parvis de l'Elysée, François Hollande a également tenu à faire passer un message au gouvernement grec affirmant que la porte n'était pas fermée aux négociations. "La France est toujours disponible pour que le dialogue puisse reprendre", a-t-il déclaré tout en affirmant que l'organisation d'un référendum par le gouvernement grec était tout à fait légitime: "c'est le choix souverain de la Grèce, c'est la démocratie". Le chef de l'Etat a toutefois regretté le choix du Premier ministre grec Alexis Tsipras d'avoir interrompu les négociations alors "que nous étions tout près d'un accord", a-t-il ajouté. Pour lui, l’enjeu fondamental à présent est bien de savoir si les Grecs veulent rester ou non dans la zone euro ou s’ils prennent le risque d’en sortir.

Après cinq mois de négociations infructueuses, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont proposé à Athènes d'étendre de cinq mois leur programme d'aide, avec un paquet financier de 15,5 milliard d'euros de prêts (12 venant de l'UE, 3,5 du FMI) en contrepartie de réformes et de mesures d'économies budgétaires. Mais le gouvernement grec a refusé cette offre, jugeant le montant proposé insuffisant et les conditions demandées inadéquates à la relance économique du pays.

Alors que le plan d'aide à la Grèce se termine mardi à minuit, Alexis Tsipras a tenté un coup de poker en annonçant vendredi 26, à la surprise de tous, la tenue d'un référendum, qui a été approuvé dans la nuit de samedi à dimanche par le Parlement grec et qui aura lieu le dimanche 5 juillet. Selon le Premier ministre grec, "le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum mais en même temps un grand oui à l’Europe de la solidarité", et s’est dit persuadé qu’"au lendemain de ce fier non, la force de négociation du pays sera renforcée" avec ses créanciers, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI. Malgré ce rebondissement, l'Eurogroupe continue à se dire favorable à l'ouverture des négociations. 

 

 

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