Déserts médicaux : hausse de 11% du nombre de médecins formés
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé ce jeudi 24 à l'Assemblée un relèvement généralisé du nombre de médecins à former, avec 478 places supplémentaires, soit une augmentation de 11% s'ajoutant à la hausse décidée il y a un an pour certaines régions.
Lors du débat sur une proposition de loi UDI pour un "accès aux soins égal sur l'ensemble du territoire", Mme Touraine a défendu la "politique forte, volontariste, innovante" depuis 2012 en faveur de l'installation de jeunes médecins en zones sous-dotées (maisons de santé pluridisciplinaires, contrats d'engagement de service public, etc).
Si cette politique "commence à porter ses fruits", elle doit être "poursuivie et amplifiée", a ajouté la ministre, en refusant l'option de "coercition à l'installation" préconisée notamment dans le texte du chef de file des députés centristes, Philippe Vigier.
"Je vous annonce que le numerus clausus sera augmenté de 478 places supplémentaires dans 22 facultés, soit une augmentation de 11%", a déclaré la ministre dans l'hémicycle. Elle a rappelé l'augmentation ciblée de 131 places, pour 10 régions en manque de médecins, soit une hausse de 6,4%, décidée mi-novembre 2015.
Le "numerus clausus" détermine le nombre d'étudiants accédant à une deuxième année des études médicales.
Pour "mieux prendre en compte les choix géographiques d’installation", Mme Touraine a indiqué également que "de nouvelles règles de zonage vont se mettre en place" afin de "répondre à la situation des zones aujourd'hui sous-dotées, mais aussi de mieux anticiper celles qui peuvent le devenir".
Entre autres mesures, elle a aussi affirmé qu'elle allait "proposer des dispositions -nécessairement législatives-, qui permettront de traiter la situation des médecins qui n’ont pas soutenu leur thèse dans les temps et souhaitent exercer la médecine".
Parallèlement au bilan, "dans les prochaines semaines", de la politique menée depuis le début du quinquennat de François Hollande, une mission parlementaire sur la démographie médicale "permettra de faire un point, et le cas échéant d’aller plus loin", a encore dit la ministre.
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