François Rebsamen : "je ne claque pas la porte" du ministère du Travail

Le ministre du Travail, François Rebsamen, remettra sa démission à François Hollande ce mercredi pour aller retrouver sa ville de Dijon. Interrogé par Europe-1, il a dit quitter son ministère avec tristesse, partagé entre des sentiments de "fierté" et des "regrets".

Vous claquez la porte du ministère du Travail ce mercredi?

"Je vais remettre ma démission au President et au Premier ministre dans quelques instants".

"Je ne claque pas la porte".

"J'avais pris l'engagement: si Alain Millot n'était plus maire, je revenais".

Je soutiendrai l'action du Président de la République (…) Je quitte ce ministère à regret".

 

Allonger la durée de cotisation retraite

"Le parti socialiste avait dit qu’il fallait l’allonger au fur et à mesure de l’allongement de la durée de vie".

 

Le contrôle des chômeurs

"Je ne demandais pas un flicage mais l’application des droits et des devoirs".

"Tous ceux qui décrochent, si on ne va pas les chercher ils abandonnent".

"200 personnes vont désormais s’occuper de cela".

 

Vos fiertés alors que vous quittez le ministère du travail

"En deux ans, le chômage des jeunes n’a pas augmenté mais reculé: moins 6.000 demandeurs d’emploi en juin".

"Et la loi sur le dialogue social".

 

Etait-il difficile d’exister à côté de la nouvelle coqueluche du gouvernement, Emmanuel Macron?  

"Non".

 

Faut-il vous trouver un remplaçant ou tout regrouper au sein d’un grand ministère?

"C’est le choix du président de la République".

"J’ai quelques jours pour faire la transmission des dossiers".

"Il faut que je rédige les notes pour mon successeur".

 

Entre le ministère de l’Economie et celui des Finances, on peut manquer de prérogatives au ministère du travail.

"Je vois ce que vous voulez me faire dire". 

"Ce sera le choix du président de la République".

"Je pense que c’est un ministère à temps plein".

"On doit quand on est ministre du Travail et de l’Emploi, en ligne direct avec le président et le Premier ministre, on doit être en phase avec eux".

 

Vous l’étiez?

"Oui, je le crois".

 

Vous allez vous exprimer ce matin en Conseil des ministres?

"Si on me laisse le faire, oui je dirai que je remets ma démission aujourd’hui au président de la République".

 

Quels sont vos sentiments avant de définitivement quitter le ministère du Travail?

De la fierté et des regrets, notamment dans la loi sur le dialogue social (…), je ne pourrais pas la mettre en œuvre mais je participerai à son avancement.

 

Stéphane Le Foll pourrait être votre successeur?

Il est dans une triple crise agricole (…) il y a un problème dans ce pays et il s’en occupe tous les jours et toutes les heures, c’est un très bon ministre de l’Agriculture.

 

La vie des entreprises

"On a simplifié leur vie. La lourdeur administrative dans les petites entreprises, c’est ce dont elles ne veulent plus, c’est ce que j’ai essayé d’alléger (…) J’ai simplifié l’accès à l’apprentissage (…) J’ai pris des mesures de simplification dans le compte de pénibilité".

 

Vous faites aujourd’hui une croix définitive sur un ministère?

"Comme j’étais ministre à plein temps, je serai maire à plein temps".