JO 2016 : François Hollande plaisante avec les athlètes français au Village olympique

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 05 août 2016 - 11:55
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François Hollande Teddy Riner rencontre Jo Rio de Janeiro
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©Jack Guez/AFP
Dans le Village olympique de Rio de Janeiro, le président a pu constater que son aura internationale, au moins dans le monde du sport, était inversement proportionnelle à ses sondages nationaux.
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Qui a dit que François Hollande était impopulaire? Dans le Village olympique de Rio de Janeiro, le président a pu constater que son aura internationale, au moins dans le monde du sport, était inversement proportionnelle à ses sondages nationaux.

Jeudi 4, c'est en fin de matinée que le chef de l'Etat, venu soutenir la candidature de Paris-2024, a pénétré dans le Village. Ou plutôt la cité, un vaste quartier piqué de grandes tours froides que les délégations ont opportunément décoré de leurs couleurs. Les Portugais cohabitent avec les Turcs et les Azerbaïdjanais. Les Belges sont avec les Allemands. L'Australie a fini par revenir, après être partie en râlant.

Dès son arrivée, le chef de l'Etat est accueilli par une brochette d'armoires à glace. Le judoka Teddy Riner, les basketteurs Nicolas Batum et Boris Diaw. Il y a aussi le gardien de hand Thierry Omeyer et le pistard Grégory Baugé. On plaisante, on évoque la victoire des filles en foot, la veille, contre la Colombie (4-0), qui lance parfaitement la France.

François Hollande s'invite ensuite dans l'immeuble des Français, salue les kinés, les médecins. "Teddy, tu fais garde du corps?", lance une voix goguenarde alors que le colosse de 140 kilos monte les escaliers derrière lui. Mais ce sont les handballeurs qui monopolisent l'attention. C'est une de leurs chambres que le président visite, un duplex agrémenté d'une terrasse avec jacuzzi au 18e étage, qui domine le Village. "On n'a pas pu remplir le jacuzzi", s'excuse Michaël Guigou, double champion olympique, d'humeur légère.

Claude Onesta, le sélectionneur, papa, patron, fait la visite. "La compétition va être longue", dit le président. "Jusqu’au dernier jour des Jeux, on espère", répond Onesta en référence à la finale prévue le 21 août. "Si on est libre le dernier jour, c’est pas bon". Comment orchestrer cette longue période de promiscuité ? "Il faut bien s'entendre pendant trois semaines. Tant que ça sourit, ça va", convient le coach. Et son interlocuteur d'en rajouter, en expert: "Gérer ceux qu'on aime, on y arrive. Gérer les autres, c'est plus compliqué!"

Du coup, tout le monde veut sa part. Les filles du hand débarquent et claquent une bise aux garçons. "Vous les connaissez?" s'amuse François Hollande. Plus tard, il les retrouvera à la cantine. Elles se désolent que le président ne reste pas jusqu'à samedi pour leur entrée en lice face aux Pays-Bas. Alors il promet: "Si vous avez une médaille d'or, vous viendrez à l'Elysée".

En attendant, il pose, assis à table avec le groupe, avant de se livrer à un selfie plus intime avec Béatrice Edwige. Pendant que son service de sécurité reste debout, au pain sec et à l'eau, le président termine sans chichi son plateau. Arrivent les nageurs Florent Manaudou, Fabien Gilot et quelques autres Français. La conversation reprend, interminable.

Le président a clairement tout à gagner à ce que ces athlètes fournissent son lot de médailles à une nation française fatiguée de compter ses victimes du terrorisme. Mais son plaisir n'est pas feint. Tous les 10 mètres, il doit faire un selfie. Une Algérienne, une Ethiopienne, trois grandes Chinoises à la limite de l'hystérie. Il s'y prête sans rechigner, voire en redemande. "Je suis très content que vous soyez là", lui dit un Portugais. Hollande lui fait une accolade. "Sans rancune!", dit-il en référence à la finale de l’Euro perdue par les Bleus le 11 juillet face aux Lusitaniens.

"Il faut le laisser partir maintenant!", s'impatiente Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Mais lui n'a pas l'air pressé. Lorsque passe Céline Dumerc, capitaine de l'équipe de France de basket, claudiquante sur ses béquilles après avoir déclaré forfait, le président sait parfaitement à qui il a à faire. Il la prend dans ses bras, sincèrement désolé. "Il y a une bonne ambiance, je trouve", fait-il remarquer à l'AFP entre deux selfies.

 

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