Liste noire du Kremlin : "c'est du délit de sale gueule, encore une fois", dénonce Claude Bartolone

Claude Bartolone était l'invité d'Europe-1 ce lundi matin. Le président de l'Assemblée nationale est revenu sur "la liste noire" du Kremlin où figure notamment Bruno Le Roux et a fustigé l'attitude de Nicolas Sarkozy lors du congrès fondateur des Républicains.

 

Bruno Le Roux sur la liste noire du Kremlin, un voyage des députés prévu à Moscou le 18 juin

"Il aura lieu avec Bruno Le Roux sur la liste des participants. Que la Russie prenne ses responsabilités. C'est incompréhensible cette histoire, que ce soit pour BHL, pour Bruno Le Roux, pour Daniel Cohn-Bendit. On ne sait même pas pour quelles raisons. C'est du délit de sale gueule encore une fois".

"Et si les Russes n'acceptent pas (que Bruno Le Roux fasse partie de la délégation qui ira à Moscou en juin prochain, NDLR), il n'y aura pas de délégation. Il n'y aura pas de rencontre officielle dans le cadre d'échanges qui sont intéressants pourtant. On devait aborder les questions de technologie, les questions de paix en Ukraine, les questions d'évolution au Moyen-Orient mais on ne peut pas avoir de la part de Poutine et de la Russie ce genre de choses".

 

Guerre en Ukraine

"On ne peut pas accepter qu'il puisse y avoir la guerre sur le continent européen. Poutine ne veut pas accepter les différents compromis qui ont été proposés par les Européens pour arriver à une séparation des combattants".

"Je suis sûr que le président de la République française, lui, souhaite qu'il n'y ait pas la moindre trace de guerre sur le continent européen".

 

Congrès de l'UMP

"Lorsque vous avez le souvenir des sifflets de Bordeaux et que vous ne prenez pas un minimum de précautions pour éviter ce genre de choses dans un  congrès, c'est que ça ne vous dérange pas. Il a voulu créer le parti Les Républicains et finalement on se retrouve avec un parti de l'entre-soi. C'est le petit parti riquiqui de Nicolas Sarkozy".

"Quand je vois qu'il ose parler de trahison, lorsque je vois les flèches qu'il a réservé à la gauche sans avoir un mot sur l'extrême droite, ça pose un réel problème".

"Je pense que Nicolas Sarkozy est en train de faire de la politique comme on en faisait du temps de grand-papa".

"Lorsque l'on emploie des mots tels que ceux qu'il a employé, c'est autant de voix pour l'extrême droite. Il y a des mots qui ne sont pas acceptables aujourd'hui dans le débat politique. J'ai eu l'occasion dans le passé d'en utiliser que je regrette aujourd'hui vis-à-vis de M. Woerth".

"Il y a des modes d'actions dans la politique française qui doivent changer".

 

Projet de prélèvement de l'impôt à la source au menu du conseil des ministres à la mi-juin.

"J'y crois pour lancer la mécanique. Ça ne se fera pas sur un jour. Ça peut être une bonne solution de relance économique sur la première année et ça permettra à nos compatriotes de thésauriser d'une année sur l'autre. Il y a un engagement du président de la République, il doit être tenu pour chacun des Français".