Manuel Valls : "pas de zones de non-droit, pas de cités interdites aux forces de l'ordre" en France
L'exercice était difficile pour le Premier ministre qui devait saluer les bons chiffres de la délinquance à Marseille ce lundi après-midi alors que des coups de feu ont été tirés dans la cité sensible de la Castellane ce matin.
"Les tirs de ce matin sont inacceptables. Il y aura encore des événements de ce type Mais il y a quelques années, les services de police n’auraient pas pu entrer dans ces quartiers aussi vite. L’action de ce matin démontre que nos efforts permanents et le fruit de nos actions dérangent les trafics" a martelé le Premier ministre. Et d'ajouter: "il n'y a pas de zones de non-droit, pas de cités interdites aux forces de l'ordre".
"Ces déchaînements de violence, qui peuvent se reproduire, font mal aux Marseillais (...) Il y aura encore des coups durs, des difficultés, des rechutes. Policiers et gendarmes savent d'ailleurs parfaitement à quoi s'attendre", a-t-il indiqué.
Le ministre de l'Intérieur, présent aux côtés de Manuel Valls, a par ailleurs renchérit : "ce qui s’est passé ce matin résulte de la pression que nous exerçons sur les trafiquants, poussés à se battre pour conserver leur périmètre".
Malgré le fait divers de ce lundi matin, le Premier ministre a néanmoins souligné le bilan positif des mesures lancées à Marseille lorsqu’il était ministre de l’Intérieur et qui ont permis de réduire la délinquance de manière "significative" ces deux dernières années. Parmi les chiffres avancés, les atteintes aux personnes ont ainsi baissé de 29% à Marseille et les violences physiques aux personnes de 46%. Les règlements de compte ont coûté la vie à 10 personnes en 2014, contre 18 en 2013, et 216 armes ont été saisies.
Un peu plus tôt dans la journée, le chef de gouvernement était au camp d’internement et de déportation des Milles, près d’Aix-en Provence. Devant des élèves d’établissements d’éducation prioritaire et enseignants de l’agglomération marseillaise, Manuel Valls a notamment de "tout faire pour casser ces ghettos, ces murs, qui sont souvent dans les têtes, c’est une priorité". Et d'ajouter: "cela fait 30 ans qu’on fait ça, tous les gouvernements l’ont fait avec la même bonne volonté. Mais on sent bien maintenant qu’il faut passer à un autre stade, sinon tout va exploser, notamment dans ces quartiers populaires".
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