Manuel Valls s'adresse au monde ouvrier à Liévin

Auteur(s)
VL
Publié le 27 décembre 2014 - 16:24
Mis à jour le 29 décembre 2014 - 15:00
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Manuel Valls à Liévin.
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©Capture d'écran BFMTV
Manuel Valls était ce samedi sur le site de l'ancienne mine de charbon de Liévin.
©Capture d'écran BFMTV
Manuel Valls était ce samedi en déplacement à Liévin pour commémorer les 40 ans de la catastrophe qui coûta la vie à 42 mineurs. Une occasion pour le Premier ministre de s'adresser à un électorat ouvrier peu en phase avec l'action du gouvernement.

Le 27 décembre 1974 à Liévin, près de Lens (Pas-de-Calais), les mineurs reprennent le travail après les fêtes de Noël. Déjà à l'époque, les mines françaises sont sur le déclin. Peu après 6h, un coup de grisou (l'explosion d'une poche de gaz souterraine) tue 42 d'entre eux. Quarante ans plus tard, la ville a commémoré samedi la catastrophe, en présence de Manuel Valls.

Un déplacement dans une région et sur un lieu représentatif du monde ouvrier français qui n'est à l'évidence pas dû au hasard. Le Premier ministre –qui comme chacun sait "aime l'entreprise"– n'est en effet pas particulièrement populaire auprès de l'électorat le plus à gauche et sa ligne sociale-démocrate, droitière pour certains, est mal perçue par la grande majorité des ouvriers. 

C'est donc, en plus de l'hommage aux victimes, pour reconquérir une partie des soutiens historiques de la gauche que Manuel Valls a fait le déplacement. Il a tenu sur le lieu de la catastrophe un discours de reconnaissance envers le monde ouvrier. Il a rendu hommage aux "ouvriers des mines qui, durant près de trois siècles, ont fait de la France une grande nation industrielle", auxquels la France "est redevable" et qui ont "tenu une place centrale dans le destin de notre nation". Rappelant les liens historiques entre son parti et cet électorat, il a souligné que "la gauche française, le socialisme, le syndicalisme se sont construits avec ces combats". 

La venue du Premier ministre sur une ancienne mine, où les conditions de travail étaient particulièrement difficiles, a également été pour lui l'occasion de défendre le compte pénibilité dont les syndicats de chefs d'entreprise demandent le retrait: "le combat pour les droits sociaux n'est pas achevé (…), il y a encore des conditions de travail pénibles, parfois dangereuses. Le compte pénibilité est donc une avancée sociale majeure. (…) C'est une mesure de justice sociale, elle sera donc mise en œuvre".

 

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