Manuel Valls savait que sa candidature à la primaire allait se dérouler "dans des conditions difficiles"
Manuel Valls était l'invité de France Inter ce mardi 29. Le député de l'Esssone, apparenté au groupe LREM à l'Assemblée nationale est revenu en détail sur sa candidature à la primaire socialiste, reconnaissant que, tout bien pesé, il avait peu de chance de l'emporter. Il a d'ailleurs concédé qu'il avait ses chances de succéder à François Hollande au poste de président de la République, s'il avait remporté la primaire de la Belle alliance populaire, étaient également maigre.
"Je savais que, quand je me suis lancé dans la primaire, après le renoncement de François Hollande, je me lançais dans des conditions difficiles. C’est mon caractère, d’y aller, de me battre, de convaincre", a-t-il développé. Et d'ajouter: "Et je me suis rendu compte que ça allait être très difficile, et pour la primaire, et de toute façon, nous savions que ça allait être très difficile pour les socialistes à l’occasion de cette dernière élection présidentielle".
Sur ce dernier point l'ancien Premier ministre ne s'était pas trompé au regard du score historiquement bas de Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle (6,36%). Concernant le renoncement de François Hollande, on peut se demander si Manuel Valls n'explique pas s'être senti obligé de se présenter en précisant que lorsqu'il avait quitté Matignon, "il s'avait qu'un cycle se renfermait pour la gauche". D'autant que les relations entre les deux hommes ne semblent pas être particulièrement au beau fixe en ce moment comme en témoigne cet interview au Monde dans laquelle Manuel Valls explique qu'ils "ne se voient pas. Je n'ai rien à lui dire. Et lui non plus, sans doute".
Sur la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle, que Manuel Valls avait rallié tant bien que mal fin mars 2017, le député de l'Essonne s'est félicité de la défaite des "populistes" que sont Jean-Luc Mélenchon, François Fillon et surtout Marine Le Pen, concédant qu'il s'agissait là d'un "petit miracle". Face à cette campagne, l'ancien chef du gouvernement a estimé normal que la situation soit difficile pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.