Nicolas Sarkozy s'explique sur les sifflets et le mariage pour tous

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 26 novembre 2014 - 09:01
Image
Nicolas Sarkozy faisant un discours vindicatif.
Crédits
©Lilian Affret/Sipa
Nicolas Sarkozy a dû clarifier certaines de ses positions avant le vote des militants UMP pour leur président.
©Lilian Affret/Sipa
Dans une interview accordée au "Figaro" publiée ce mardi, Nicolas Sarkozy est revenu sur les sujets qui ont émaillé son retour. En première ligne, les sifflets de ses militants contre Alain Juppé et la question du mariage pour tous.

Alain Juppé sifflé par les militants sarkozystes, "abrogation" de la loi Taubira, primaires à l'UMP, affaire Jouyet… Autant de sujets qui ont enrayé un retour que Nicolas Sarkoy imaginait probablement plus tranquille. A a trois jours de l'élection pour la présidence de l'UMP, l'ancien président de la République s'est expliqué sur ces sujets dans une interview accordée au Figaro et publiée ce mardi 25.

Sur les sifflets de ses militants envers Alain Juppé, qui évoquait une main tendue vers le centre, notamment vers François Bayrou samedi 22 novembre à Bordeaux, Nicolas Sarkozy a rejeté l'idée d'une guerre des chefs orchestrée: "Nos adhérents et nos électeurs veulent exprimer ce qu'ils ressentent(…). Je ne serai pas celui qui cherchera à les bâillonner" ajoutant qu'il aurait été impossible pour lui de faire taire ces huées. Nicolas Sarkozy a réitéré l'explication déjà avancée par certains de ses fidèles: "ce n'est pas Alain Juppé qui a été sifflé, c'est ce qu'il a dit. Si j'avais dit la même chose, j'aurais été sifflé moi aussi".

Nicolas Sarkozy a dû clarifier sa situation sur l'alliance de la droite et du centre et les primaires de l'UMP en vue de l'élection présidentielle de 2017. Deux sujets sur lesquels Alain Juppé avait demandé une explication. Si Nicolas Sarkozy est prêt à s'allier avec l'UDI, il rejette le MoDem de François Bayrou qui avait appelé à voter Hollande en 2012:"Oui, je suis bien sûr favorable à une alliance entre la droite et le centre. Mais un centre qui a choisi de s'opposer à la gauche sans ambiguïté et avec clarté. Pas un centre qui est avec la gauche le matin et avec la droite le soir(…). Ne comparons pas l'UDI, qui a gouverné avec nous, et les dirigeants du MoDem, qui ont fait campagne contre nous".

De même le candidat à la présidence de l'UMP a été clair sur les primaires "Elles auront lieu en 2016. Elles seront ouvertes". Nombreux sont ceux qui redoutent que l'ex-président, très populaire parmi les adhérents, moins parmi les sympathisants, n'organise une fois l'UMP conquise des primaires fermées pour s'assurer la victoire.

Autre situation embarrassante pour l'ancien président, son "abrogation" de la loi Taubira évoquée sous la pression d'un auditoire anti-mariage pour tous. Une abrogation, oui mais pour recréer un mariage homosexuel avec des règles de filiation différente: Ma position a toujours été la réécriture de la loi Taubira car le problème du lien entre mariage et filiation n'est pas réglé (…). Pour réécrire une loi, il faut bien abroger la précédente! (…) on ne va pas démarier les gens et il faudra remplacer cette loi par une autre qui reconnaîtra le droit à un mariage pour les homosexuels".

Interrogé sur sa confiance en François Fillon après les révélations de l'affaire Jouyet, Nicolas Sarkozy a fait preuve d'un laconisme qu'on lui connaissait peu: "J'ai pris acte des explications de François Fillon", a-t-il simplement répondu. 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.