Nîmes : l'affaire Baumet/Dumas renvoyée au 1er juillet

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 18 mars 2016 - 14:36
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Roland Dumas Buste
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Gilbert Baumet et Roland Dumas (photo) sont accusés détournements de fonds publics et recel.
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Le procès des ex-ministres socialistes Gilbert Baumet et Roland Dumas qui devait se tenir ce vendredi a été repoussé en raison de l'état de santé de Gilbert Baumet. Il tient cependant à "répondre aux question des juges" selon son avocat.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a renvoyé vendredi au 1er juillet le procès pour détournements de fonds publics et recel visant deux ex-ministres socialistes, Gilbert Baumet, 73 ans, et Roland Dumas, 93 ans.

L'avocat de M. Baumet, Benoît Chabert, a demandé ce renvoi en mettant en avant l'hospitalisation pour "un trouble gastrique sévère" de l'ex-ministre délégué au Commerce du gouvernement Bérégovoy, qui fut maire de Pont-Saint-Esprit (Gard) de 1971 à 2011. "Il est alité mais tient à répondre aux questions de ses juges", a affirmé l'avocat.

"Il n'y a pas de doute sur le fait que Monsieur Baumet est alité", a rétorqué François Schneider pour le ministère public. "La justice est visiblement quelque chose qui l'impressionne mais il faudra juger cette affaire un jour ou l'autre", a-t-il martelé. "Le tribunal souhaite que cette affaire puisse effectivement être jugée" le 1er juillet, a renchéri la présidente Françoise Carracha.

Un premier volet de cette affaire porte sur une étude sur la vidéosurveillance et un système de lecture automatique de plaques d'immatriculation, commandée à M. Dumas par M. Baumet à l'époque où il était maire de Pont-Saint-Esprit.

La justice suspecte que cette étude, facturée 8.300 euros, ait en réalité servi à payer une partie des honoraires d'avocat de Roland Dumas. L'ancien président du Conseil constitutionnel et ministre des Affaires étrangères avait défendu M. Baumet dans une affaire de malversations, liée à la gestion du comité du tourisme spiripontain, jugée en 2006.

Dans un second volet, M. Baumet doit également être jugé pour favoritisme concernant plusieurs marchés qu'il aurait passés sans appel d'offres en tant que maire. M. Baumet, également ancien député, ex-sénateur et ancien président du Conseil général du Gard, a toujours nié les accusations dans les deux volets qui ont été renvoyés au 1er juillet.

Il avait été battu lors d'élections municipales anticipées début 2011 après une rébellion de contribuables spiripontains lui reprochant une gestion "catastrophique" et des hausses d'impôts indigestes après un sévère rapport de la cour régionale des comptes sur l'endettement de la commune.

Roger Castillon, opposant "historique" de M. Baumet qui lui a succédé en 2011, a porté plainte dans les deux dossiers.

 

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