Pour lutter contre l'immigration illégale, Collomb "déclare la guerre aux passeurs"
En plein (rude) débat sur le projet de loi immigration et droit d'asile, Gérard Collomb a annoncé ce jeudi 22 que l'Etat allait "déclarer la guerre aux passeurs" lors d'un déplacement à l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et l'emploi d'étrangers sans titre, à Lognes en Seine-et-Marne.
"Nous ne pouvons pas laisser prospérer ces trafics d'êtres humains qui sont ce qu'il y a de plus sordide. Si je suis ici à l'Ocriest, c'est pour déclarer la guerre aux passeurs", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Et d'ajouter: "Nous voulons démanteler les filières, qu'elles soient sur notre territoire, ou en coopération internationale sur des territoires étrangers".
En 2017, 303 filières d'immigration clandestine ont été démantelées, soit une hausse de 5,9% par rapport à 2016, selon des chiffres de la Direction centrale de la police aux frontières. "Les principales filières d'immigration clandestine sont issues d'Irak (20) et de République démocratique du Congo (20), suivies par la Chine (19), le Maroc (17) et l'Albanie (16), selon ce bilan", précise Europe 1.
Lire aussi - Loi asile-immigration: Collomb défend un texte "totalement équilibré" qui "s'aligne sur le droit européen"
Le projet de loi sur l'asile et l'immigration qui a été présenté mercredi 21 en Conseil des ministres est un texte "totalement équilibré" qui "s'aligne sur le droit européen", a assuré Gérard Collomb en défendant les principales mesures de ce texte contesté. Parmi ces dernières on retrouve le doublement prévu à 90 jours de la durée maximale de rétention ou l'aménagement des recours, qui ne seraient plus automatiquement suspensifs.
Il a également défendu l'allongement de la retenue administrative et les mesures facilitant la prise d'empreintes car "cela permet de vérifier rapidement si la personne est un réfugié ou si elle peut être envoyée dans son pays".
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