Présidentielle 2017 : Martinez appelle à "faire barrage au FN"
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est dit personnellement "favorable" à ce que la centrale syndicale appelle pour l'élection présidentielle de 2017 à "faire barrage au FN", mercredi 1er juin lors de l'émission Questions d'info LCP/France Info/Le Monde/AFP.
Comme on lui demandait pour quel candidat il avait voté à la présidentielle de 2012, où le numéro1 de la CGT d'alors Bernard Thibault avait appelé à faire battre Nicolas Sarkozy au second tour, en lice face à François Hollande, M. Martinez a répliqué: "cela ne vous regarde pas". "Quand on a une responsabilité nationale, on doit faire attention à ce qu'on dit et respecter la diversité qu'il peut y avoir" dans une organisation syndicale comme la CGT, a-t-il justifié.
Et de souligner qu'"il n'y a plus de consigne de vote de la CGT depuis très longtemps pour les élections présidentielles", mais qu'"en 2012, Bernard Thibault a appelé à battre Nicolas Sarkozy, qui nous faisait siffler, huer dans ses meetings, et alors qu'on sortait de 2010", année de forte mobilisation contre la réforme des retraites.
Pour 2017, où la présidente du FN Marine Le Pen semble, au vu des sondages, en position d'être présente au second tour, la CGT n'a-t-elle pas un devoir de se prononcer? "La CGT l'a toujours fait" avec la "seule consigne de faire barrage au FN" et avait appelé à "des manifestations en 2002", après le 21 avril. "Il faut qu'on en discute dans l'organisation, mais moi, à titre personnel, je serais favorable à ce qu'on le fasse", a poursuivi M. Martinez. Aux socialistes reprochant à la CGT, par sa stratégie contre le projet de loi Travail, de favoriser la droite, il a riposté que "c'est toujours facile de renvoyer la balle dans la cour du voisin" et raillé la "vieille rengaine" du "+au secours, la droite revient+".
Comme on lui demandait s'il serait présent ce week-end au congrès du PCF - dont il a rendu la carte en 2002-, M. Martinez a indiqué que la CGT a reçu une invitation "et nous y répondons favorablement", comme cela aurait pu être le cas si EELV l'avait invité à son congrès.
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