Primaire de la droite : J-4 avant le premier tour

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 novembre 2016 - 21:03
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Les sept candidats à la primaire de la droite et du centre.
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©Kenzo Tribouillard, Lionel Bonaventure, Martin Bureau, Joël Saget/AFP
Le premier tour de la primaire de droite et du centre aura lieu dimanche 20 novembre.
©Kenzo Tribouillard, Lionel Bonaventure, Martin Bureau, Joël Saget/AFP
Alors que le premier tour de la primaire de la droite approche à grands pas, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi sa candidature à la présidence de la République. L'élection primaire est également bousculée par un nouveau sondage et par la campagne contre la droite lancée par le PS.

A quatre jours du premier tour, la primaire de la droite est bousculée par la déclaration de candidature d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, Alain Juppé est de nouveau donné vainqueur de cette primaire dans un sondage, le PS lance une campagne contre la droite.

>Le fait du jour: la primaire bousculée par la déclaration de candidature de Macron à l'Elysée

La déclaration de candidature de l'ancien ministre de l'Economie trouble le jeu à droite, le premier visé étant Alain Juppé et sa campagne tournée vers l'électorat centriste. "Il y a des gens qui sont tentés d'aller voter Juppé, il faut leur offrir une alternative", a expliqué un des soutiens parlementaires de M. Macron.

"C'est d'abord un problème pour la gauche", a réagi le maire de Bordeaux. Pour François Fillon, Macron "peut mordre à la marge sur le centre" mais "ça n'aura pas de conséquences sur la primaire". L'ancien Premier ministre, en nette hausse dans les sondages, en a la "conviction": "Les Français ne confieront pas leur destin à quelqu'un qui n'a aucune expérience et surtout qui n'a rien démontré". Patron par intérim des Républicains et soutien "à titre personnel" de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez a dépeint M. Macron en "symbole des élites mondialisées".

>Les phrases du jour

Bruno Le Maire: "Si nous avons partout du renouvellement, du renouvellement à gauche avec Emmanuel Macron, du renouvellement chez les Verts (...) du renouvellement au Front national parce que Mme Le Pen, qui n'a jamais exercé le pouvoir, incarne aussi ce renouvellement, et que le seul parti qui ne se renouvelle pas c'est le parti de la droite et du centre, ça nous met en risque pour l'élection de 2017".

Jean-François Copé: "Il est de notoriété publique que nous avons une histoire ancienne avec Alain Juppé autour de Jacques Chirac. (...) Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, ça a juste été l'histoire d'une trahison violente, François Fillon et Jacques Chirac, même chose".

Alain Juppé: "Mon engagement est clair: je défendrai sans relâche nos intérêts agricoles et donc ceux qui les portent, agriculteurs et salariés de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire".

>Le sondage du jour

Alain Juppé (-1) reste en tête des intentions de vote pour la primaire à droite, devant Nicolas Sarkozy (-5), en baisse, et François Fillon en forte hausse (+7), selon un sondage BVA. Bruno Le Maire est relégué à la 4e place avec 9% (-2) des intentions de vote, Nathalie Kosciusko-Morizet est stable à 4%. Au second tour, Alain Juppé (+3) creuse également l'écart sur Nicolas Sarkozy (-3) et l'emporterait avec 59% des voix, contre 41% à l'ex-chef de l'Etat.

>Les échos du jour

Le Parti socialiste a lancé une campagne pour dénoncer le programme "autoritaire et inégalitaire" de la droite, intitulée "Prends garde à la droite!". "Nous avons sept candidats qui vont se disputer le droit de concourir pour l'élection présidentielle, mais on l'a vu dans tous les débats, ils ont en commun un programme. Ce programme est à la fois inégalitaire et autoritaire", selon Christophe Borgel, secrétaire national chargé du pôle élections et vie du parti.

Quatre millions de tracts seront distribués dans toute la France, "en particulier au cours des deux week-ends" de la primaire (20-27 novembre). Le tract, sur lequel on peut lire "Ils choisissent leur candidat, nous combattons leur projet!", décline huit mesures qui seront supprimées si la droite arrive au pouvoir, notamment le droit à la retraite à 60 ans, la généralisation du tiers payant ou le non-cumul des mandats.

Le Sénat à majorité de droite a annoncé qu'il allait rejeter d'emblée le budget 2017, le dernier du quinquennat Hollande, en le qualifiant de "bidon", un acte jugé "irresponsable" par les sénateurs socialistes. Pour cela, la majorité sénatoriale va utiliser une procédure exceptionnelle en déposant à l'ouverture des débats une motion préalable selon laquelle il n'y a pas lieu de délibérer, a annoncé le président du groupe LR, Bruno Retailleau.

 

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