"Quel gâchis" : Alain Juppé refuse d'être le "Plan B" et enfonce Fillon et la droite

Auteur(s)
VL
Publié le 06 mars 2017 - 12:06
Image
Le maire de Bordeaux Alain Juppé, le 27 novembre 2016 à Paris
Crédits
© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
"François Fillon avait un boulevard devant lui", a déploré Alain Juppé en annonçant qu'il ne le remplacerait pas.
© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
Alain Juppé a fait savoir ce lundi qu'il refusait "une fois pour toute" d'être une alternative à un François Fillon englué dans le "PenelopeGate". Il n'a cependant pas mâché ses mots à l'égard d'un candidat dont l'"obstination" l'a conduit à "une impasse" et entraîné la "radicalisation" des sympathisant LR.

Alain Juppé a annoncé ce lundi 6 à Bordeaux qu'il ne sera pas le "Plan B" que de nombreuses personnes à droite appellent face à la chute de François Fillon. D'un ton grave, il a ainsi mis fin aux rumeurs et spéculations tout en envoyant plusieurs traits à sa famille politique et notamment à son candidat.

"Une fois pour toute, je ne serai pas candidat à la présidence de la République", a affirmé le maire de Bordeaux qui a expliqué ne pas être "en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement" autour de sa personne. Cela malgré le fait que les nombreux appels l'ont fait "hésiter".

Mais il dit être arrivé à une conclusion: "Pour moi, il est trop tard". Et d'évoquer l'impossibilité pour un "gaulliste" de se livrer à un "marchandage de postes". Une déclaration à travers laquelle les regrets de celui qui était il y a encore quelques mois présenté comme le très grand favori de cette élection, ont transparu.

Après avoir écorné les autres principaux candidats, -"la gauche déboussolée", "le Front national empêtré dans les démêlés judiciaires", "l'immaturité politique" d'Emmanuel Macron- Alain Juppé n'a pas été tendre avec la droite et le centre.

"Quel gâchis", a-t-il lâché. "François Fillon avait un boulevard devant lui. (...) Son système de défense fondé sur la dénonciation d'un prétendu complot l'a conduit dans une impasse". Le finaliste malheureux de la primaire a également évoqué "l'obstination" du candidat et déclaré, évoquant le rassemblement de soutien de dimanche 5, que "le noyau des sympathisants s'est radicalisé".

Jugeant que sa défaite à la primaire était notamment due au fait qu'il "n'incarne pas le renouvellement" voulu par les Français, Alain Juppé a également tancé ceux qui "après (l') avoir critiqué ont trouvé en (lui) une solution". "Pour moi il est trop tard", a-t-il répété, "mais il n'est jamais trop tard pour la France".

À LIRE AUSSI

Image
François Fillon entre sa fille Marie et sa femme Penelope Fillon lors du rassemblement au Trocadéro
Fillon arc-bouté sur sa candidature, Juppé sort du silence
Nouvelle folle journée en vue lundi pour la droite autour de la candidature à la présidentielle à laquelle s'accroche François Fillon: alors qu'Alain Juppé doit prendr...
06 mars 2017 - 07:23
Politique
Image
Eric Ciotti, François Fillon et Christian Estrosi le 11 janvier 2017 à Nice
Estrosi : "François Fillon ne peut pas gagner"
Christian Estrosi, président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur (Paca), estime lundi que "François Fillon ne peut pas gagner" l'élection préside...
06 mars 2017 - 10:06
Image
France-Soir
Fillon sur France 2 : 7,8 millions de téléspectateurs
La longue interview de François Fillon dimanche soir au JT de France 2 a attiré 7,8 millions de personnes, soit 30,1% de l'audience, a indiqué la chaîne lundi, soit pr...
06 mars 2017 - 11:31

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Lang
Sur scène ou en backstage, les spectacles de Jack Lang en politique ne manquent jamais de piment
Dans le sillage de Jack Lang, la politique, la culture et les histoires de mœurs se mêlent dans une drôle d’odeur de soufre. Une ombre plane récurrente, celle des scan...
11 mai 2024 - 09:08
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.